Polémique autour du Stade Japoma : quand la pluie divise

L’ancien Lion Indomptable Bernard Tchoutang s’est récemment exprimé sur la décision de l’Office National des Infrastructures et Equipements Sportifs (ONIES) concernant l’impossibilité de tenir le match Cameroun-Namibie au Stade Japoma de Douala. Selon lui, l'argument de la pluie avancé par l'ONIES ne serait pas valable, en invoquant l’image du président Paul Biya sous la pluie à Paris comme exemple.

Bernanrd Tchoutang

Le Président sous la pluie : un précédent non négligeable

Pour Bernard Tchoutang, la pluie ne devrait pas être un obstacle pour la tenue du match au Complexe Sportif de Japoma. Il se réfère à un événement marquant où le président de la République, Paul Biya, a été vu sous la pluie en France sans que cela ne pose de problème. « On a vu notre Président sous la pluie en France, ça n’a dérangé personne. Donc c’est voir les joueurs sous la pluie qui est un problème ? », a-t-il déclaré. Cette comparaison vise à minimiser l’impact des conditions météorologiques sur la tenue du match, affirmant que si le président a pu supporter la pluie, les joueurs devraient en être capables également.

L’ONIES et la question de la pluie

L’ONIES, de son côté, a recommandé à la Fecafoot de ne pas tenir le match au Stade Japoma en raison des conditions climatiques difficiles prévues pour le mois de septembre à Douala. Selon une lettre de l’administrateur de l’ONIES, les précipitations prévues pourraient atteindre jusqu’à 700mm, rendant les conditions d’entraînement et de match particulièrement difficiles. Cette lettre met en avant le risque de quasi-saturation des sols et l’impact potentiel sur la pelouse du Stade Japoma, déjà fragilisée par des matchs récents.

« Cet état des précipitations a induit de facto, le relèvement de la nappe phréatique, la quasi-saturation des sols de la zone littorale de Douala et en particulier la susceptibilité de la pelouse du Complexe Sportif de Japoma. »

Quelles conséquences pour le match Cameroun-Namibie ?

La décision de l’ONIES a suscité des réactions mitigées, certains, comme Bernard Tchoutang, estimant que la pluie ne devrait pas être un obstacle majeur. D’autres craignent que les conditions météorologiques ne compromettent la qualité du match et la sécurité des joueurs. En outre, la pelouse du Stade Japoma a été fortement sollicitée lors des rencontres internationales des 17 et 18 août 2024, ce qui ajoute à l’inquiétude sur son état actuel.

Un débat ouvert sur la gestion des infrastructures

Cette situation met en lumière les défis liés à la gestion des infrastructures sportives au Cameroun, en particulier dans des zones sujettes à de fortes précipitations. Si certains, comme Tchoutang, plaident pour un maintien du match à Japoma, d’autres estiment qu’il serait plus sage de chercher une alternative pour éviter tout risque.

Alors que la date du match approche, la Fecafoot devra trancher entre les considérations pratiques et les pressions symboliques pour déterminer le lieu de la rencontre.

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