Samuel Eto’o : Victime d’une cabale politique ?

Siméon Roland Ekodo Mveng n'y va pas par quatre chemins : Samuel Eto’o, légendaire footballeur camerounais et actuel président de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), serait la cible d’une vaste cabale orchestrée par des politiciens inquiets de sa popularité grandissante. Selon le politologue, cette campagne de dénigrement aurait pour objectif de noircir l’image d’Eto’o dans l’opinion publique et ainsi freiner une éventuelle conversion de son capital sympathique en réservoir électoral pour les élections présidentielles de 2025. 

Actu camer - Eto'o le président de la Fecafoot victime d'une cabale politique

Une manipulation politique en cours

Pour Siméon Roland Ekodo Mveng, il est clair que ceux qui s’opposent à Eto’o cherchent à le présenter comme le « pire » des dirigeants de la Fecafoot. Certes, il reconnaît que l'ancien attaquant a pu commettre quelques erreurs dans sa gestion, mais il rejette catégoriquement l’idée qu’il soit le mauvais gestionnaire que certains voudraient faire croire. Selon Ekodo, cette cabale serait motivée par la crainte que la popularité d’Eto’o ne se transforme en force électorale, comme cela a été le cas pour George Weah au Libéria.

« Certains anti-Eto’o veulent présenter la légende mondiale comme un très mauvais dirigeant », affirme le politologue.

Des antécédents troubles au sein de la Fecafoot

Dans son analyse, Ekodo rappelle certains épisodes sombres de l’histoire de la Fecafoot qui ont parfois conduit à des sanctions sévères de la FIFA. Il cite notamment la suspension du Cameroun en 1998, due à des irrégularités dans la billetterie lors du Mondial de cette année-là. Eto’o serait, selon lui, loin d’être responsable de tels scandales.

Pour mieux comprendre ces enjeux, Ekodo recommande aux jeunes de consulter les ouvrages d’auteurs comme Jean Lambert Nang et Charles Ateba Éyené, qui offrent un aperçu de la gestion tumultueuse du football camerounais avant l'arrivée d’Eto’o à la tête de la Fecafoot.

L'avant Eto’o : une situation dramatique pour les footballeurs

Ekodo rappelle également les conditions déplorables dans lesquelles évoluaient les footballeurs locaux avant l’arrivée d’Eto’o. Il évoque notamment les périodes où le championnat ne se jouait même pas, laissant des joueurs « professionnels » contraints de vendre des fruits ou de faire de la cordonnerie pendant la crise du COVID-19.

« Avant l’arrivée du 9, parfois le championnat ne se jouait pas », souligne-t-il.

Ne pas travestir l’histoire

Pour conclure, Siméon Roland Ekodo Mveng met en garde contre la tentation de dénigrer Eto’o pour des raisons subjectives. Il estime que personne ne peut prétendre aimer le Cameroun plus qu’Eto’o lui-même. Si nécessaire, Ekodo se dit prêt à examiner la gestion des principaux partis politiques camerounais avec la même rigueur que celle appliquée à l’examen de la gestion de la Fecafoot.

Ainsi, le débat sur la gestion d’Eto’o à la tête de la Fecafoot ne fait que commencer, et selon Ekodo, il serait imprudent de sous-estimer la dimension politique de cette affaire.

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