Le Cameroun et la République du Congo ont signé un accord ambitieux pour la construction d'une voie ferrée reliant leurs territoires. Ce projet de 149 kilomètres vise à améliorer le transport des ressources minérales et à soutenir l'intégration économique régionale. Prévu pour coûter 1,3 milliard de dollars, il marque un tournant majeur pour l'Afrique centrale.
Un accord historique pour une voie ferrée transfrontalière
Le 5 décembre 2023, à Brazzaville, les gouvernements du Cameroun et de la République du Congo ont officialisé un accord de partenariat pour la réalisation d'une ligne de chemin de fer de 149 kilomètres. Cette voie ferrée reliera le site de production du gisement de fer Nabemba-Mbalam, situé dans la Sangha, au port de Kribi au Sud du Cameroun. Le coût total du projet est estimé à 1,3 milliard de dollars.
Les objectifs de ce projet ferroviaire
Ce projet vise à améliorer la circulation des biens et des personnes entre les deux pays, en facilitant l'exportation des ressources minérales, notamment les gisements de fer partagés. En outre, il devrait encourager l'intégration régionale au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), dont les voies ferrées sont actuellement déconnectées et principalement héritées de la période coloniale.
Selon Jean Ernest Ngalle Bibehe, Ministre des Transports du Cameroun, “Par cette infrastructure, les Républiques du Congo et du Cameroun ont décidé de tenir leur destin commun à travers la réalisation du plus grand projet minier transfrontalier d’Afrique centrale.” Il ajoute que ce projet permettra un développement accéléré et tangible pour les populations des deux pays.
Le soutien de la Chine et les perspectives d'avenir
Le projet bénéficie du soutien de l'État chinois, dont le président a encouragé les investisseurs à participer sous un modèle BOT (Build-Operate-Transfer). Honoré Sayi, Ministre des Transports et de l’Aviation civile de la République du Congo, souligne que ce soutien est crucial pour transformer ce projet en réalité et augmenter la capacité de production de fer en Afrique centrale à 125 millions de tonnes par an.
En somme, la réalisation de cette ligne ferroviaire représente une avancée significative pour l'Afrique centrale, non seulement en termes de transport, mais aussi pour le développement économique régional. Les deux pays, en devenant les premiers dans la zone CEMAC à disposer de telles lignes de transport multimodal, espèrent stimuler la diversification économique et renforcer leur intégration régionale.
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