Guerre pour la présidence du PCRN : Robert Kona refuse de capituler

[Politique] Le Tribunal de Première Instance (TPI) de Kaélé a rendu son verdict en faveur de Cabral Libii, confirmant sa présidence du PCRN. Pourtant, Robert Kona, l'un des fondateurs du parti, ne semble pas prêt à abandonner la bataille. Retour sur les enjeux de cette lutte pour le contrôle du PCRN.
Guerre pour la présidence du PCRN : Robert Kona refuse de capituler

Un verdict qui entérine la présidence de Cabral Libii

Le 5 septembre 2024, le Tribunal de Première Instance (TPI) de Kaélé a clôturé une affaire qui dure depuis des mois. Cabral Libii, président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), a remporté une victoire judiciaire décisive face à Robert Kona, cofondateur et ancien président du parti. 

Le tribunal a rejeté la demande de Kona d’annuler les résolutions du congrès du 11 mai 2019, qui avait entériné Libii à la tête du PCRN. Cabral Libii, déjà arrivé troisième lors des élections présidentielles de 2018, voit sa position à la présidence du parti consolidée après cette décision. Pourtant, son adversaire ne semble pas prêt à déposer les armes.
 

Robert Kona, une opposition tenace

Depuis 2019, Robert Kona conteste la légitimité de Cabral Libii à la tête du PCRN. Il avait déposé un recours auprès du TPI de Kaélé pour invalider le congrès de 2019 et reprendre le contrôle du parti qu’il a cofondé. Cependant, cette tentative s’est soldée par un échec, le tribunal ayant confirmé la légitimité de Libii à la présidence du PCRN. 

 Malgré cette défaite judiciaire, Kona et ses partisans ne comptent pas baisser les bras. « Nous n’avons pas capitulé », a déclaré un proche de Kona, laissant planer le doute sur les actions futures que le camp de l’ancien président pourrait entreprendre. Il a ajouté, dans un ton de défi, « Laissez jubiler ceux qui veulent jubiler », traduisant la détermination de son camp.
 

Quelles perspectives pour l'avenir du PCRN ?

Si Cabral Libii est pour l’instant conforté à la tête du PCRN, cette lutte interne pourrait bien s’intensifier. Robert Kona et ses alliés semblent prêts à explorer de nouvelles voies pour contester la présidence du parti, même après le rejet de leur recours par la justice. 

Pour l’instant, aucune stratégie précise n’a été dévoilée, mais il est évident que cette bataille pour le contrôle du PCRN n’est pas encore terminée. Dans ce contexte, l'avenir du PCRN pourrait dépendre de la capacité des deux camps à trouver un compromis ou, au contraire, à poursuivre cette lutte acharnée qui divise la formation politique.

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