Face à la montée des discours haineux et de la désinformation sur les réseaux sociaux, la République démocratique du Congo explore la mise en place d'un système de surveillance. Un accord préliminaire avec une entreprise chinoise a récemment été signé pour étudier cette option.
Un accord pour réguler les réseaux sociaux en RDC
Le mercredi 4 septembre, Augustin Kibassa Maliba, ministre des Postes, Télécommunications et Numérique de la République démocratique du Congo, a signé un
mémorandum d’entente avec une entreprise chinoise pour discuter d'un
système de surveillance des réseaux sociaux. Cette signature a eu lieu à l’ambassade de la RDC en Chine, en marge du Forum de coopération Chine - Afrique.
Bien que les détails du
mémorandum n’aient pas été entièrement dévoilés, il est possible que ce système vise à
gérer et réguler les contenus en ligne en RDC. Le gouvernement congolais cherche à combattre la
désinformation, les
discours de haine et d'autres contenus nuisibles à la
sécurité nationale et à la
cohésion sociale.
Un contexte de tensions sociopolitiques et de désinformation
Le climat sociopolitique en RDC est particulièrement tendu, avec des conflits armés dans l’Est du pays, des tensions diplomatiques avec le Rwanda, et une épidémie de
variole du singe. Ce contexte a favorisé la prolifération de
fausses nouvelles et de
propagande sur les réseaux sociaux. Selon
CIPESA, cette situation a créé une « spirale d’incitation, de désinformation et de discours de haine » qui nuit à la stabilité du pays.
Selon les données de
DataReportal, la RDC comptait
6,45 millions d'utilisateurs actifs sur les réseaux sociaux en janvier 2024, en hausse de
37,2 % par rapport à l'année précédente. Parmi ces utilisateurs,
37,2 % sont des femmes et
62,8 % sont des hommes. Facebook reste la plateforme la plus populaire, avec
6,45 millions d'abonnés, suivi par
TikTok (4,44 millions),
Facebook Messenger (1,15 million),
Instagram (670 000),
LinkedIn (620 000) et
X (253 000).
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