[Actu Digitale] La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) du Cameroun est-elle réellement victime d’un piratage massif ? Alors que des rumeurs circulent sur le Darkweb concernant la vente de millions de données, la CNPS dément fermement ces accusations. Retour sur les faits.
La CNPS rassure ses usagers : "Pas de piratage"
Dans un communiqué publié le 13 septembre 2024 sur sa page Facebook, la CNPS a démenti les informations selon lesquelles son système d’information aurait été piraté. Selon le directeur général Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, le système d’information de l’institution fonctionne normalement et il n’y aurait aucune preuve d’un piratage à grande échelle.
La CNPS accuse également certains "influenceurs malveillants" de propager des informations erronées dans le but de nuire à sa réputation. Le média Digital Business Africa avait initialement rapporté que des données piratées de la CNPS étaient en vente sur le Darkweb. Ces informations auraient été mises à disposition par des pirates qui réclamaient une rançon.
Bien que la CNPS ait nié l’existence d’un piratage de son système d’information, elle admet dans son communiqué qu’il y a eu des tentatives de chantage. Toutefois, selon l'institution, les données présentées par les hackers seraient des informations libres d’accès et non des données confidentielles.
Des doutes sur la transparence des données en question?
Malgré les assurances de la CNPS, certains experts expriment des doutes. 25 GB de données auraient été mis en vente par les pirates, une quantité difficile à croire qu'elle soit entièrement constituée de données "libres d’accès". Cette situation montre que même des systèmes robustes ne sont pas totalement à l’abri d’une cyberattaque.
Dans son communiqué, la CNPS confirme qu’il y a bien eu des demandes de rançon émanant des pirates, mais que celles-ci ont été rejetées. Cela semble indiquer que les pirates disposaient bien de données sensibles, même si l’étendue de ces informations reste floue.
Selon les spécialistes, demander une rançon sans avoir quelque chose en retour est improbable. Le fait que les pirates aient insisté laisse penser qu’ils avaient réellement accès à des données potentiellement compromettantes.
Une communication à revoir pour la CNPS ?
Le traitement de cette affaire par la CNPS contraste avec celui de la CNAV en France, qui a reconnu le 13 septembre 2024 une cyberattaque ayant compromis les données de 370 000 bénéficiaires. En reconnaissant rapidement l’incident et en présentant ses excuses, la CNAV a privilégié la transparence.
Certains observateurs suggèrent que la CNPS pourrait adopter une approche similaire, car la communication claire et directe est essentielle pour gérer les crises de cybersécurité.Alors que le débat sur la réalité du piratage de la CNPS continue, une chose est sûre : la cybersécurité reste un enjeu majeur pour les institutions publiques.
Les fuites de données, qu’elles soient le résultat d'une cyberattaque ou d'une erreur humaine, peuvent avoir des conséquences graves. Il est donc impératif pour les entreprises et les institutions de renforcer en permanence leurs systèmes de sécurité pour se protéger des menaces croissantes sur le Darkweb.
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