Confidences de Robert Bourgi : Nicolas Sarkozy voulait “vitrifier” Laurent Gbagbo après la présidentielle de 2010

L’avocat Robert Bourgi sort de l’ombre pour partager des informations sur les relations tendues entre Paris et certains dirigeants africains. Lors d’un entretien sur France 24, il a révélé les propos tenus par Nicolas Sarkozy à l'encontre de Laurent Gbagbo au déclenchement de la crise électorale de 2010 en Côte d’Ivoire.

Robert Bourgi, Laurent Gbagbo et Nicolas Sarkozy

Un conflit orchestré par la France selon Bourgi

Robert Bourgi, qui fut le conseiller officieux de l’Élysée pour l'Afrique, affirme que l’ex-président français Nicolas Sarkozy avait déjà décidé du sort de Laurent Gbagbo après la présidentielle controversée de 2010. Selon l’avocat, Sarkozy aurait déclaré : « Je vais vitrifier Laurent Gbagbo », signifiant ainsi son intention de neutraliser et d’anéantir politiquement le président ivoirien. En contexte, "vitrifier" une personne pourrait sous-entendre une destruction physique, ou, métaphoriquement, à une volonté de réduire à néant son pouvoir et son influence, le rendant ainsi politiquement inoffensif. Difficile à deviner la pensée réelle de l'ex-président français à propos de la vitrification lorsqu'il se remémore la mort brutale du Guide Libyen Mouammar Kadhafi.

Des relations franco-africaines "incestueuses"

Dans son livre intitulé “Ils savent que je sais tout – Ma vie en Françafrique”, co-écrit avec Frédéric Lejeal et publié par les éditions Max Milo, Bourgi lève le voile sur des relations qualifiées d’“incestueuses” entre Paris et certains régimes africains. Il y décrit les valises de franc-CFA offertes à des partis politiques français et les arrangements occultes visant à maintenir l’influence de la France en Afrique.


Des révélations choc sur le plateau de France 24

Au cours d’un entretien sur France 24, Robert Bourgi a confié que son livre était pour lui l’occasion de “laver sa conscience”. L’avocat, qui est connu pour ses liens étroits avec l’Élysée, a révélé comment il jouait le rôle de médiateur de l’ombre dans les conflits africains, mettant en lumière les méthodes controversées de la diplomatie française sur le continent.

Avec ces nouvelles révélations, Bourgi relance le débat sur le rôle de la France dans la gestion des crises en Afrique, et surtout sur l’implication de Paris dans la chute de certains régimes africains.

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