[Santé] Les autorités françaises alertent sur les dangers des produits de lissage brésilien contenant de l’acide glyoxylique, suite à des cas d’insuffisance rénale aiguë.
Une alerte sanitaire face à un ingrédient potentiellement toxique
Les autorités françaises, par le biais de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), ont émis une alerte concernant les produits capillaires de lissage brésilien contenant de l’acide glyoxylique. Cet ingrédient, qualifié de potentiellement toxique, est suspecté de provoquer une insuffisance rénale aiguë. Quatre cas ont déjà été signalés en 2024, incitant les autorités à réagir.
Selon l'Anses, ces cas ont été observés après l’application de produits lissants en salon de coiffure. Trois des personnes concernées ont pu guérir grâce à un traitement, mais la quatrième reste hospitalisée. Les recherches se poursuivent pour évaluer la toxicité rénale de l'acide glyoxylique appliqué sur le cuir chevelu.
Un danger sous-estimé et des cas non signalés
Le Dr Juliette Bloch, directrice des alertes et des vigilances sanitaires à l’Anses, explique que l’acide glyoxylique peut se transformer en cristaux d’oxalate de calcium une fois passé dans le sang via le cuir chevelu. Ces cristaux sont à l’origine des dommages rénaux observés. Elle estime également que d’autres cas similaires ont pu passer inaperçus, car les symptômes disparaissent parfois d’eux-mêmes lorsque l’organisme élimine les cristaux.
En réaction, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) ainsi que le ministère de la Santé (DGS) ont recommandé aux salons de coiffure et aux consommateurs de ne pas utiliser ces produits. Ils appellent également les commerces à ne plus vendre ces articles en attendant les conclusions de l’enquête de l’Anses, prévues pour fin 2024.
Les mesures de précaution à adopter
Face à ce danger, l’Académie de médecine a diffusé en juin des recommandations visant à sensibiliser les professionnels de santé, les salons de coiffure et les commerces. Les autorités soulignent l’importance de consulter rapidement un médecin ou d’appeler un centre antipoison en cas de symptômes tels que douleurs abdominales ou lombaires, nausées ou vomissements après l’utilisation de ces produits.
En attendant, l’Anses pourrait proposer une révision des règles européennes encadrant l’utilisation de cette substance dans les produits cosmétiques, actuellement non restreinte. Les utilisateurs sont invités à la vigilance et à prendre en compte ces alertes pour préserver leur santé.
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