[Actu Digitale] Le Cameroun se prépare à digitaliser entièrement ses procédures de passation des marchés publics d'ici 2025. Une réforme ambitieuse, visant à réduire la corruption et moderniser le secteur.
Une réforme soutenue par le gouvernement sud-coréen
Depuis le lancement du Cameroun Online E-Procurement System (Coleps) en 2018, grâce à l'appui financier du gouvernement sud-coréen, le Cameroun s'efforce de dématérialiser ses procédures de contractualisation dans le secteur public.
Cette plateforme vise à réduire les contacts physiques entre les acteurs des marchés publics, souvent sources de pratiques corruptives. Selon le rapport 2018 de la Commission nationale anti-corruption (Conac), le ministère des Marchés publics reste l'administration la plus corrompue du pays.
Des obstacles techniques et une adoption lente
Malgré la volonté affichée de moderniser le secteur, les résultats restent en deçà des attentes. En 2021, sur les 7 800 marchés publics programmés en ligne, seuls 104 contrats ont été attribués via Coleps, selon le bilan présenté en juillet 2022 à Yaoundé.
Le ministre des Marchés publics, Ibrahim Talba Malla, a souligné que ces chiffres s'expliquent par des contraintes techniques et une résistance au changement des acteurs. En février 2022, il a précisé que les procédures électroniques sont jugées complexes par de nombreux intervenants.
Des campagnes de sensibilisation pour encourager l'adoption
Pour remédier à cette situation, une campagne nationale de sensibilisation a été lancée le 10 octobre 2024 à Yaoundé. Cette initiative vise à former et encourager les administrations à utiliser Coleps de manière plus systématique, afin d’atteindre l’objectif de digitalisation totale en 2025. Les autorités espèrent ainsi voir une hausse significative du nombre de contrats attribués via la plateforme dans les années à venir.
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