[Actu-Afrique] Le militant panafricaniste Kémi Séba, déchu de sa nationalité française en juillet, a été interpellé lundi 15 octobre à Paris. Les détails restent flous.
Un militant connu pour ses positions radicales
Kémi Séba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, a longtemps attiré l’attention des autorités françaises en raison de ses prises de position anti-occidentales. L’homme, âgé de 42 ans, avait déjà été plusieurs fois condamné pour incitation à la haine raciale, notamment lorsqu'il dirigeait le groupuscule dissous Tribu Ka.
Ce groupe prônait la séparation entre Noirs et Blancs, ce qui lui a valu une interdiction en 2006 par le gouvernement français.
Déchéance de nationalité et passeport diplomatique
En juillet dernier, un décret publié au Journal officiel a annoncé que Kémi Séba avait perdu sa nationalité française. Cette décision faisait suite à une tentative de la préfecture de l’Essonne, en mars, d’interdire une de ses conférences. Le tribunal administratif avait alors suspendu cette interdiction. Dans un geste provocateur, le militant avait publié une vidéo en ligne dans laquelle il brûlait un document présenté comme étant son passeport français.
Depuis début août, il dispose d'un passeport diplomatique du Niger, délivré par la junte militaire en place, dirigée par le général Abdourahamane Tiani. Kémi Séba occupe désormais le rôle de conseiller spécial du chef de ce régime militaire, ce qui lui confère une nouvelle dimension dans ses activités panafricanistes.
Accusations et expulsions récurrentes
Outre ses démêlés en France, Kémi Séba s'est également fait connaître en Afrique pour ses manifestations hostiles au franc CFA. Il a été interpellé, expulsé ou refoulé dans plusieurs pays, dont la Côte d'Ivoire, le Sénégal et la Guinée.
En 2023, le député français Thomas Gassilloud l’a accusé de servir de relais à la propagande russe, l’accusant de soutenir une puissance étrangère qui alimente le sentiment antifrançais sur le continent africain.
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