Les myodésopsies : un phénomène courant mais souvent inoffensif
Les myodésopsies sont ces petites formes qui semblent glisser dans notre champ de vision, particulièrement visibles en regardant une source lumineuse. Près de 70% de la population mondiale en fait l’expérience à un moment de sa vie, d’après les études citées par Sciences et Avenir. Bien que ces corps flottants puissent sembler inquiétants, ils sont généralement sans danger.
Ces formes sont causées par l’humeur vitrée, une substance gélatineuse qui remplit 80% de l’intérieur de l’œil. Composée à 98% d’eau et à 2% de protéines, elle maintient la forme de l’œil et protège la rétine. Cependant, avec le temps, cette matière se dégrade, libérant de petits débris qui projettent des ombres sur la rétine, créant ces filaments visibles.
Les causes : un processus naturel lié au vieillissement
Les décollements postérieurs du vitré sont souvent responsables de l’apparition des myodésopsies. Ils surviennent généralement entre 50 et 70 ans et sont liés à la perte de consistance du vitré avec l’âge. Ce processus naturel entraîne une libération des particules de collagène, visibles dans l’œil. Selon Sciences et Avenir, cette dégradation touche presque tous les individus de plus de 80 ans.
Dans la majorité des cas, ces corps flottants finissent par être ignorés par notre cerveau, qui s’y habitue. Toutefois, une augmentation soudaine de leur nombre, accompagnée de flashs lumineux ou d’une perte de vision périphérique, peut être un signe d’alerte.
Quand consulter : les signes qui doivent alerter
L’Institut Curie estime qu’environ 10% des cas de décollement postérieur du vitré peuvent entraîner des complications graves, comme un décollement de la rétine. En France, une personne sur 10 000 subit un tel décollement chaque année. Une intervention immédiate chez un ophtalmologiste est indispensable si ces symptômes apparaissent.
Pour les personnes affectées par des myodésopsies persistantes, une vitrectomie, consistant à retirer l’humeur vitrée, est parfois proposée. Cependant, cette opération reste risquée et n’est envisagée que dans les cas extrêmes.
0 Commentaires
Commenter cette actualité