[Société] Le Délégué Général à la Sûreté Nationale, Martin Mbarga Nguele, s'insurge contre l'état catastrophique des routes au Cameroun, pointant du doigt les ministres. Le ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, justifie ces retards par un manque de moyens financiers.
Un état des routes critiqué par Mbarga Nguele
Lors d'une visite dans la région du Sud-Ouest, le Délégué Général à la Sûreté Nationale (DGSN), Martin Mbarga Nguele, a exprimé sa vive préoccupation quant à l'état des routes au Cameroun, notamment sur l'axe reliant Yaoundé à Mutengene. Dans une déclaration partagée sur les réseaux sociaux, il a vivement critiqué l'inaction des membres du gouvernement face à la dégradation du réseau routier. « Entre Yaoundé et Mutengene, ça a été un calvaire », a-t-il affirmé, s'interrogeant sur la lenteur des réformes et la mise en œuvre des directives données par le Président Paul Biya.
Cette sortie médiatique a fait écho chez les citoyens, lassés par les difficultés rencontrées quotidiennement sur ces routes. Les trajets, rendus dangereux par l’état de délabrement, provoquent des accidents, des pannes et des retards fréquents. « Que faisons-nous de notre pays ? », a répété Mbarga Nguele, traduisant l'exaspération générale face à l'inaction gouvernementale.
Des justifications budgétaires qui ne convainquent pas
En réponse aux critiques du DGSN, le ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a publié une note dans laquelle il explique les retards dans les travaux de réhabilitation. Selon lui, le ministère fait face à des contraintes budgétaires qui freinent la mise en œuvre des projets de rénovation. Il précise que, bien que l'appel d'offres pour la réhabilitation de la route Yaoundé-Mutengene ait été finalisé depuis octobre 2023, le financement de ce projet, estimé à plus de 146 millions de FCFA, n'est toujours pas disponible.
Les justifications du ministre n'ont cependant pas convaincu une partie de la population. Le manque de fonds est perçu comme une excuse récurrente, tandis que les critiques fusent sur la gestion des finances publiques. En effet, le ministère de l'Économie et des Finances émet également des réserves sur la gestion des projets sous la tutelle de Nganou Djoumessi.
La réaction des citoyens et l’avenir du réseau routier
La sortie médiatique de Mbarga Nguele a suscité une vague de réactions, tant sur les réseaux sociaux que dans les discussions publiques. De nombreux citoyens ont exprimé leur soutien aux propos du DGSN, partageant leur frustration face à une situation qui semble stagner. Le mauvais état des routes est souvent cité comme l’un des principaux freins au développement économique du Cameroun, notamment dans les régions les plus enclavées.
Avec un réseau routier vieillissant et des ressources financières limitées, la question du financement des infrastructures devient cruciale pour le gouvernement. Toutefois, les attentes des Camerounais restent élevées, et les décisions prises dans les mois à venir seront déterminantes pour l’avenir du réseau routier national.
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