Paludisme et VIH : les principales causes de décès au Cameroun

[Santé] L'Institut national de la statistique (INS) du Cameroun a récemment publié un rapport révélant que le paludisme et les maladies liées au VIH sont responsables d'une grande majorité des décès dans le pays entre 2018 et 2022. Cette situation sanitaire préoccupante nécessite une attention urgente.

Le paludisme, une crise sanitaire persistante

Selon le rapport de l'Institut national de la statistique (INS), le paludisme reste la première cause de décès au Cameroun. En 2021, cette maladie a été à l’origine de 46,9 % des décès, et cette proportion est montée à 51,7 % en 2022. Cette augmentation témoigne de la difficulté de contenir cette maladie endémique, particulièrement chez les enfants et les populations vulnérables. 

 Le ministère de la Santé publique a dénombré 2 481 décès dus au paludisme en 2022, contre 4 000 décès en 2021, indiquant une légère amélioration. Toutefois, malgré ces progrès, le Cameroun reste l'un des dix pays les plus touchés par cette maladie dans le monde.

Impact du VIH et des autres maladies sur la mortalité

Les maladies liées au VIH occupent la deuxième place parmi les principales causes de décès. En 2021, elles ont représenté 10 % des décès, tandis qu’en 2022, ce chiffre est monté à 12,6 %. Ce taux préoccupant souligne l’urgence d’intensifier les campagnes de sensibilisation et d'améliorer l'accès aux traitements antirétroviraux. Les maladies infectieuses intestinales et la malnutrition aiguë occupent respectivement les troisième et quatrième places parmi les causes de décès. 

En 2021, elles étaient responsables de 5,6 % et 4,2 % des décès, tandis qu’en 2022, ces taux ont diminué à 3 % et 2,9 %. Ces statistiques révèlent une progression, mais la lutte contre ces maladies reste cruciale pour la santé publique au Cameroun.

 

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Une vulnérabilité accrue chez les enfants et les jeunes

Les statistiques montrent une variation des causes de décès selon les tranches d’âge. En 2022, 80,9 % des décès chez les enfants de moins de 5 ans étaient dus à ces cinq principales causes, dont le paludisme reste la plus importante. Chez les 5-14 ans, 23 % des décès étaient liés à ces maladies, tandis que chez les personnes âgées de 15 ans et plus, ce chiffre atteignait 74,1 %. 

 Ces données, compilées grâce au soutien de partenaires comme Bloomberg Philanthropies Data for Health Initiative et Vital Strategies, appellent à une mobilisation accrue pour améliorer la gestion des données sur l’état civil et, par conséquent, les politiques de santé publique.