Maurice Kamto face à des options limitées pour la présidentielle 2025

[Politique] Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a autorisé Maurice Kamto à se présenter à la présidentielle de 2025. Toutefois, des obstacles juridiques et politiques se dressent sur son chemin.

Un cadre légal qui complique la candidature

Le 26 octobre 2024, lors du Conseil national du MRC, Maurice Kamto a reçu l'aval de son parti pour briguer la présidence du Cameroun en 2025. Pourtant, les chances de présenter un candidat restent minimes pour le MRC, car le parti ne compte aucun élu suite à son boycott des élections locales en 2020. Selon la constitution camerounaise, seuls les partis ayant des élus sont autorisés à investir un candidat à l'élection présidentielle.

Malgré l'affirmation de Kamto selon laquelle des élus auraient rejoint le MRC, cette interprétation est jugée contestée par certains experts. Le Conseil constitutionnel pourrait ainsi refuser de reconnaître cette position, créant un véritable casse-tête juridique pour le MRC.

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Les options stratégiques : une alliance ou l'indépendance

Face à cette situation, une solution pourrait être l'investiture de Maurice Kamto par un autre parti politique. En effet, plusieurs formations de l'Alliance politique pour le changement (APC), dont la coordination est assurée par le député Jean-Michel Nintcheu, pourraient envisager cette option. 

Une alliance avec ces partis offrirait à Kamto une meilleure structure pour mener sa campagne, tout en évitant les écueils juridiques du MRC. Bien que les noms des partis susceptibles de s'allier avec le MRC n’aient pas été dévoilés, cette stratégie est considérée comme la plus réaliste par plusieurs observateurs politiques.

La voie solitaire : un pari risqué

L’autre option à laquelle pourrait se résoudre Maurice Kamto est celle de la candidature indépendante. Cependant, elle implique la collecte d’au moins 300 parrainages, répartis sur l’ensemble du pays. Ces parrainages doivent inclure des députés, des sénateurs, des conseillers municipaux et régionaux ainsi que des chefs traditionnels. Or, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, domine les institutions, rendant cette démarche particulièrement difficile.

Bien que cette solution reste envisageable, elle apparaît comme la plus ardue pour Kamto, en raison de la répartition inégale des parrainages politiques dans le paysage camerounais. La question reste donc en suspens : quelle option choisira Maurice Kamto pour la présidentielle de 2025 ?