Un partenariat avec Meta pour soutenir l’innovation
Le Sénégal souhaite faire de l’intelligence artificielle un levier de développement socioéconomique. Le 25 septembre, en marge de la 79e assemblée générale des Nations unies à Washington, le ministre des Communications, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, a rencontré Nick Clegg, vice-président de Meta. Leur discussion a porté sur la création d’un centre de calcul dédié à l’IA au Sénégal. Ce centre permettra de traiter de larges volumes de données et de développer des applications avancées dans ce domaine. Soulignons que le géant des GAFAM est un acteur majeur du développement de l'IA avec notamment Meta Llama, l'un de ses modèles les plus performants.
Le projet fait partie d’une stratégie nationale plus large, qui vise à doter le Sénégal d’un écosystème numérique capable de répondre aux enjeux actuels et futurs. En janvier dernier, l’ancien président Macky Sall avait dévoilé une feuille de route pour l’IA, avec un budget estimé à 7 milliards de francs CFA (environ 11,9 millions de dollars) sur deux ans. Ce plan inclut la mise en place de programmes de formation adaptés et le développement d’infrastructures numériques pour soutenir la croissance de ce secteur.
L’IA, un moteur de croissance pour l’économie africaine
Le gouvernement sénégalais considère l’intelligence artificielle comme un catalyseur du Plan Sénégal Émergent. Selon une étude de la GSMA publiée en juillet 2024, l’IA pourrait générer jusqu’à 2900 milliards de dollars pour l’économie africaine d’ici à 2030, soit une augmentation annuelle du PIB de 3 %. Pour le Sénégal, ce potentiel est crucial pour l’emploi des jeunes, la transformation numérique et l’attractivité du pays auprès des investisseurs étrangers.
Le projet de centre de calcul avec Meta vise ainsi à renforcer les capacités locales et à encourager les partenariats internationaux. Le ministre Alioune Sall a également mis l’accent sur la nécessité de développer des compétences en IA et d’adapter le système éducatif aux nouvelles technologies, afin que le Sénégal puisse tirer parti de ces opportunités.
Les défis à surmonter pour l’adoption de l’IA
Malgré les ambitions du gouvernement, plusieurs obstacles restent à surmonter pour que le Sénégal devienne un leader en intelligence artificielle. L’un des principaux défis est le taux de pénétration d’Internet dans le pays, qui était de seulement 60 % début 2024, selon DataReportal. L’accès limité à Internet freine le développement d’applications numériques et la formation dans le domaine de l’IA.
Pour relever ce défi, le Sénégal prévoit d’investir dans des infrastructures numériques et de renforcer la coopération internationale. L’objectif est de créer un écosystème propice à l’innovation et à la création d’emplois, tout en assurant un accès plus large aux technologies de l’information pour l’ensemble de la population.
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