Sonamines : 640 kg d’or récoltés en trois ans, une avancée pour l’économie

[Mines-Énergies] En seulement trois ans, la Sonamines, société d’État camerounaise, a récolté 640 kg d'or d’une valeur de 25 milliards Fcfa. Cette performance confirme l’ambition du pays de valoriser ses ressources minières.

La Sonamines collecte 640 kg d'or pour une valeur de 25 milliards de Fcfa en trois ans

Une progression significative dans la collecte d’or

La Société nationale des mines (Sonamines) a annoncé avoir collecté 640 kg d'or, soit environ 340 lingots, en l’espace de trois ans. Cette quantité représente une valeur estimée à 25 milliards de Fcfa, comme l’a révélé Serge Hervé Boyogueno, le directeur général de la société, lors d’une interview à la télévision nationale le 26 septembre 2024. Par rapport à août 2023, où 445 kg d'or avaient été collectés en deux ans, la société affiche une augmentation de 195 kg, soit une progression de 43,8% en glissement annuel.

La collecte d’or par la Sonamines repose sur l’Impôt synthétique minier libératoire (Isml), un prélèvement de 25% de la production brute de chaque site artisanal semi-mécanisé. Cependant, la société fait face à un obstacle majeur : l’absence de régularisation spécifique de son mandat pour la collecte de cet impôt par l’administration fiscale. Cette régularisation reste essentielle pour permettre à la Sonamines d’optimiser son processus de collecte et d’atteindre des objectifs ambitieux.


Un avenir prometteur, malgré les défis

Le directeur général de la Sonamines a exprimé la possibilité pour la société de collecter jusqu’à une tonne d’or par an, à condition d'obtenir les ressources et régulations nécessaires. Parmi les actions essentielles figurent l’habilitation de la société pour canaliser l’or, l'adoption d'une clé de répartition, et la valorisation du stock d’or collecté par l'affinage selon les normes internationales.

En collectant et canalisant l'or via des circuits formels, la Sonamines renforce non seulement les finances publiques, mais assure également une meilleure traçabilité du métal précieux. Cela contribue à la lutte contre l'orpaillage clandestin et garantit des conditions de travail plus sûres pour les mineurs, notamment dans les régions de l'Est et de l'Adamaoua, principales zones d'exploitation aurifère au Cameroun.

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