Tiktok poursuivi par 13 États américains : accusation d’addiction intentionnelle

[Actu Digitale] Ce mardi 8 octobre, treize États américains ont déposé une plainte contre Tiktok. Ils accusent l’application de vidéos courtes de nuire aux mineurs en créant une plateforme « intentionnellement addictive ».
Tiktok poursuivi par 13 États américains : accusation d’addiction intentionnelle

Tiktok : des accusations lourdes sur l'impact chez les jeunes

Les treize États américains ainsi que le district de Columbia allèguent que Tiktok a sciemment conçu des fonctionnalités addictives incitant les jeunes utilisateurs à rester le plus longtemps possible sur l’application. Le procureur général de Californie, Rob Bonta, a déclaré que l’entreprise avait opté pour l’addiction de ses utilisateurs au détriment de leur santé mentale et physique, afin d’accroître ses bénéfices.

Pour cela, Tiktok enverrait en continu des notifications et mettrait en avant du contenu éphémère pour capter l'attention des jeunes. Plus ces derniers restent connectés, plus l’application peut leur proposer des publicités ciblées, augmentant ainsi ses revenus publicitaires.

Des mesures de contrôle critiquées et des filtres controversés

Les procureurs généraux critiquent également les outils de contrôle parental proposés par Tiktok. Ceux-ci sont jugés inefficaces et peu clairs, rendant difficile la limitation du temps passé sur la plateforme. Par exemple, la limite de 60 minutes quotidiennes pour les utilisateurs de moins de 18 ans serait trop facilement contournable.

Par ailleurs, les filtres de beauté de l’application sont mis en cause pour leurs effets négatifs sur la santé mentale des jeunes. Selon l’État de New York, ces filtres contribuent à des troubles physiques et psychologiques chez les utilisateurs, une réalité que Tiktok ignore délibérément pour conserver son audience.

Une longue série de poursuites judiciaires

Ce nouveau procès s’inscrit dans un contexte de tensions accrues entre Tiktok et les autorités américaines. En août dernier, le ministère de la Justice a accusé la plateforme de violer les lois sur la protection de la vie privée des enfants. De plus, le Congrès américain a voté en avril un texte visant à forcer Bytedance, la société mère, à vendre l’application sous peine d’interdiction sur le territoire américain.

Les actions en justice actuelles ne devraient pas être abandonnées, même si un changement de propriétaire intervient. Selon Brian Schwalb, procureur général du district de Columbia, il est essentiel de tenir l’entreprise pour responsable tant que ses modèles commerciaux restent inchangés.

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