[Economie] Les consommateurs camerounais font face à une augmentation soudaine du prix de la bière. En réponse, le gouvernement annonce des sanctions strictes pour les vendeurs qui enfreignent les règles.
Une hausse non autorisée des prix
Depuis le 1er novembre 2024, les Camerounais constatent une augmentation discrète des prix des bières dans plusieurs points de vente. Le tarif de la bouteille de 65 cl, qui était fixé à 650 FCFA, a grimpé à 700 FCFA, soit une hausse d’au moins 50 FCFA. Une pratique dénoncée par le gouvernement, qui précise qu’aucune modification tarifaire n'a été validée pour les boissons produites localement.
Selon le ministère du Commerce, toute augmentation de prix dans ce secteur est soumise à des régulations strictes. « Toute révision des prix est encadrée par la réglementation en vigueur et nécessite une homologation préalable de l’Administration », rappelle un communiqué officiel. Les producteurs ou importateurs doivent constituer un dossier avant toute hausse tarifaire, une procédure qui vise à protéger le consommateur.
Une réaction ferme des autorités
Face à cette situation, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a rapidement pris position. Dans une note datée du 3 novembre, il a donné l’ordre aux responsables de son département de s’assurer que les prix restent conformes aux normes en vigueur. « Les agents devront se déployer sur le terrain pour réprimer toute hausse illicite des prix, avec fermeté et sans concession », précise-t-il.
Les sanctions prévues sont lourdes : des amendes maximales seront infligées aux contrevenants. En cas de non-respect des instructions ou d’opposition aux ordres, le gouvernement menace de fermer les établissements concernés. Cette approche vise à dissuader les revendeurs de profiter de la situation économique pour augmenter leurs marges de manière injustifiée.
Des impacts notables sur le quotidien
Cette flambée des prix intervient dans un contexte déjà marqué par des tensions économiques pour les ménages. Le coût de la vie ne cesse de grimper, et cette augmentation pourrait bien exacerber la situation. Certains consommateurs ont exprimé leur mécontentement face à cette hausse, jugée injuste, tandis que d’autres pointent du doigt les détaillants, accusés de spéculer sur les tarifs.
Le gouvernement espère que sa réponse musclée dissuadera toute nouvelle tentative d’augmenter les prix sans autorisation. Cependant, la question demeure : les contrôles seront-ils suffisamment rigoureux pour garantir le retour aux anciens prix ? La vigilance des autorités sera cruciale pour rétablir l’ordre et protéger les consommateurs.
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