Alice Nkom défie le préfet du Wouri : une convocation jugée illégale

[Société] L’avocate camerounaise Alice Nkom, figure emblématique des droits humains, refuse de répondre à une convocation qu’elle qualifie d'illégale. Elle s’insurge contre ce qu'elle considère comme une atteinte aux droits garantis par la République.
Alice Nkom défie le préfet du Wouri : une convocation jugée illégale

Une convocation administrative contestée

Le préfet du Wouri a adressé une convocation administrative à Me Alice Nkom, présidente du conseil d’administration du Redhac (Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale). Cependant, l’avocate a dénoncé la méthode employée, affirmant que cette convocation relève davantage de la provocation que du respect des procédures légales.

Selon Me Nkom, la convocation a été délivrée en violation des règles légales de notification.

 Elle a souligné : « Même la justice, une institution officielle, laisse un délai d'au moins cinq jours pour répondre à une convocation. Pourquoi le préfet pourrait-il s'en dispenser ? »


Un refus assumé face à la provocation

Dans une réponse directe et ferme, Me Alice Nkom a déclaré qu’elle ne se rendrait pas à une convocation reçue « une heure avant l’heure indiquée ». Pour l’avocate, envoyer une telle lettre à son domicile situé dans le canton Bell est une façon de mépriser les lois et les procédures officielles.

« Je ne suis pas au chômage pour répondre à ce genre de convocation », a-t-elle affirmé. Cette prise de position reflète son engagement constant à défendre les droits fondamentaux et les libertés garanties par les lois camerounaises.

Une bataille pour les libertés en jeu

Ce bras de fer s’inscrit dans un contexte tendu marqué par la suspension de plusieurs ONG, dont le Redhac, par le ministère de l’Administration territoriale. Malgré cette décision, Me Alice Nkom reste déterminée à protéger les libertés publiques et à faire respecter les droits des citoyens.

« Je ne laisserai pas une once des droits que m'accordent les lois de la République », a-t-elle martelé. Cette position incarne une volonté claire de maintenir un état de droit face à toute tentative de restriction arbitraire des libertés civiles.

Ce qu'il faut retenir
  • 📜 Me Alice Nkom refuse une convocation qu’elle juge illégale.
  • ⚖️ Elle dénonce une violation des règles légales de notification.
  • 🔒 L’avocate s’engage à défendre les libertés garanties par les lois camerounaises.
  • 🏛️ Cette affaire s’inscrit dans un contexte de suspension d’ONG par le ministère de l’Administration territoriale.
  • ✊ Une position ferme pour préserver l’état de droit au Cameroun.

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