Le Cameroun veut sauver son agro-industrie : des financements en négociation

Le gouvernement camerounais intensifie ses efforts pour relancer ses entreprises agro-industrielles en difficulté. Des négociations sont en cours avec des partenaires pour financer des projets ambitieux dans des sociétés telles que Sodecoton, CDC, Pamol et Semry, essentielles pour l'économie locale.
Le Cameroun veut sauver son agro-industrie : des financements en négociation

Des projets ambitieux pour une relance durable

Le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie a récemment révélé, devant la Commission des Finances, que le Cameroun engage des discussions avec des partenaires au développement. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet intégré d’import-substitution agropastoral et halieutique (Piisah). Parmi les entreprises ciblées figurent la Sodecoton, qui souhaite porter sa production de coton de 350 000 à 600 000 tonnes d'ici 2030, et la Semry, qui envisage d’augmenter sa production de riz à 180 000 tonnes dès 2024 grâce au soutien de la Banque mondiale via le projet Viva Logone.

Une crise socio-politique aux lourdes conséquences

Les entreprises agro-industrielles des régions anglophones, comme la Cameroon Development Corporation (CDC) et Pamol Plantations PLC, ont été gravement touchées par la crise socio-politique qui sévit depuis 2016. La CDC, deuxième employeur du pays, a perdu environ 5000 emplois et cumule 35 milliards de FCFA d’arriérés de salaires. Pamol, quant à elle, fait face à des pertes globales de 40 milliards de FCFA. Ces chiffres illustrent l’urgence d’un plan de relance pour ces entreprises.

Une dépendance aux financements extérieurs

Face à ces défis, l’État camerounais, actionnaire majoritaire de ces entreprises, mise sur les financements extérieurs pour redresser la barre. Les fonds sont destinés à moderniser les infrastructures, comme l’ajout d’une 11ᵉ usine d’égrenage et d’une huilerie pour Sodecoton, ou encore l’acquisition d’une unité de production d’huile de palme pour Pamol. Ces projets visent à réduire la dépendance aux importations alimentaires, qui s’élèvent à 800 000 tonnes pour le riz.

Ce qu'il faut retenir
  • 🌾 La Sodecoton prévoit une hausse de sa production à 600 000 tonnes d’ici 2030.
  • 🌍 La CDC et Pamol ont subi des pertes majeures dues à la crise anglophone.
  • 💰 L’État camerounais négocie des financements pour moderniser ces entreprises stratégiques.
  • 🍚 La Semry vise une production de 180 000 tonnes de riz grâce à Viva Logone.
  • 🔄 L’objectif est de réduire les importations alimentaires et de relancer l’économie locale.
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