Mgr Kleda, une voix critique face au pouvoir
À l'occasion de Noël, Mgr Samuel Kleda a accordé une interview à Radio France Internationale (RFI), dans laquelle il s'est exprimé sur l'avenir politique du Cameroun. Connu pour ses positions tranchées, l’archevêque métropolitain de Douala a déclaré qu'après 42 ans de règne, il est temps pour Paul Biya de passer la main. Selon lui, une nouvelle candidature en 2025 serait irréaliste.
Il a également affirmé : « Ce que je veux pour mon pays, c’est une transition pacifique… Nous sommes des êtres humains, à un moment donné, nous quitterons ce monde. Ceux qui appellent Biya à se représenter, ce n’est pas du tout réaliste. »
Un appel à des réformes démocratiques
Pour Mgr Kleda, la démocratie camerounaise est en crise. Il a dénoncé un système qui n'existe que « de nom » et a appelé à des réformes profondes pour garantir des élections transparentes et inclusives. L’ecclésiastique redoute une potentielle crise post-électorale si les lois électorales actuelles ne sont pas revues.
Dans une déclaration à Équinoxe TV, il a ajouté : « La démocratie au Cameroun n’existe pas en réalité. » Cette critique s’inscrit dans une série d’interventions où l’archevêque n’a pas hésité à pointer les manquements du régime en place.
Une prise de position récurrente
Ce n’est pas la première fois que Mgr Kleda s’oppose ouvertement au pouvoir. En 2011, il avait déjà appelé au départ de Paul Biya, dénonçant la pauvreté croissante dans le pays. Aujourd’hui, son plaidoyer pour une transition pacifique prend une nouvelle ampleur alors que le Cameroun se prépare à des élections cruciales en 2025.
Pour le prélat, le départ de Paul Biya est essentiel pour ouvrir une nouvelle page de l’histoire du Cameroun. « Les dirigeants doivent comprendre qu’ils ne sont pas éternels », a-t-il conclu.
Ce qu'il faut retenir- 🔵 Mgr Samuel Kleda appelle Paul Biya à quitter le pouvoir en 2025 après 42 ans de règne.
- 🔵 Il plaide pour une transition pacifique et des réformes démocratiques.
- 🔵 L’archevêque critique une démocratie camerounaise qu’il juge inexistante en pratique.
- 🔵 Ce n’est pas la première fois qu’il demande le départ du président en place.
- 🔵 L’avenir politique du Cameroun reste incertain à l’approche des élections de 2025.
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