Maurice Kamto, Paul Biya et Alice Nkom : les sujets brûlants de ce début d’année

Le Cameroun débute 2025 sous le signe de la diplomatie, des promesses politiques et des tensions dans le domaine des droits humains. Retour sur ces faits marquants.

Vœux présidentiels : entre protocole et relations internationales

Paul Biya, président du Cameroun, ouvre la saison des vœux de Nouvel An en recevant, ce 10 janvier 2025, les membres du corps diplomatique et des corps constitués nationaux au Palais de l’Unité. Selon le programme officiel, le passage des diplomates débutera à 15h00, suivi de celui des corps nationaux à 16h00. Cette rencontre est marquée par un discours du doyen du corps diplomatique axé sur les relations internationales.

Les exigences de cette cérémonie incluent une stricte interdiction des téléphones, démontrant une volonté de privilégier le protocole et la solennité. Un contexte qui met en lumière les efforts du Cameroun pour consolider ses relations diplomatiques tout en respectant des traditions rigoureuses.

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Maurice Kamto promet de rapatrier les restes d'Ahmadou Ahidjo

Dans son discours du 31 décembre 2024, Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a pris un engagement historique : ramener les restes d’Ahmadou Ahidjo, premier président camerounais, décédé en 1989 au Sénégal. Cette promesse vise à promouvoir la réconciliation nationale et à honorer les figures marquantes de l’histoire du pays.

Ce projet suscite des réactions contrastées dans la sphère politique, certains y voyant une opportunité de réconcilier les Camerounais avec leur passé, tandis que d’autres critiquent une instrumentalisation politique. Kamto a également mentionné son intention de rendre hommage à des icônes telles que Ruben Um Nyobe et Roland Félix Moumié.

Amnesty International dénonce des pressions sur Alice Nkom

Alice Nkom, avocate et défenseure des droits humains, fait l’objet d’un harcèlement judiciaire dénoncé par Amnesty International. Dans un communiqué, l’ONG demande aux autorités camerounaises de cesser ces pratiques qu’elle qualifie de contraires aux engagements internationaux du Cameroun en matière de droits humains.

Le Redhac, organisation dirigée par Alice Nkom, ainsi que trois autres associations, ont récemment été suspendus pour trois mois. Amnesty International dénonce une « instrumentalisation judiciaire » visant à limiter la liberté d’expression et d’association.

Ce qu'il faut retenir :

• 📅 Paul Biya inaugure 2025 avec des cérémonies diplomatiques et nationales.
• 🇨🇲 Maurice Kamto s’engage à rapatrier les restes d’Ahmadou Ahidjo pour promouvoir la réconciliation.
• ⚖️ Alice Nkom, avocate des droits humains, ciblée par des pressions dénoncées par Amnesty International.