Code électoral : Ce que Paul Biya et Tomaïno Ndam Njoya ont réellement discuté

Lors de la cérémonie des vœux 2025, Paul Biya et Tomaïno Ndam Njoya ont échangé sur une potentielle réforme du code électoral. Retour sur les déclarations clés et les réactions qu’elles suscitent.

Un échange inédit au Palais de l’Unité

Le 10 janvier 2025, à l’occasion de la présentation des vœux de Nouvel An, une discussion inattendue s’est tenue entre le président Paul Biya et la présidente de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC), Tomaïno Ndam Njoya. L’enjeu principal : la réforme du code électoral, un sujet crucial pour garantir des élections transparentes et apaisées dans le pays.

Dans un communiqué rendu public, Tomaïno Ndam Njoya a révélé que le président s’est montré « ouvert » aux propositions du peuple, mais a précisé ne pas avoir reçu la proposition de réforme soumise en 2021 par la Plateforme pour la Réforme Consensuelle. Selon elle, le président aurait également insisté sur le respect des critères constitutionnels relatifs à la candidature à la présidence.

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Des réactions mitigées dans l’opinion publique

La publication du communiqué de Tomaïno Ndam Njoya a provoqué de vives réactions. Parmi les plus critiques, l’universitaire Moussa Njoya a vivement contesté la véracité des propos rapportés. « Tomaïno tu mens ! » a-t-il déclaré, accusant la présidente de l’UDC de minimiser son alliance de longue date avec le régime de Yaoundé.

Il a également rappelé des faits historiques, notamment l'implication de feu Adamou Ndam Njoya, ancien maire de Foumban et époux de Tomaïno, dans l’arrêt des « villes mortes » en 1991, un acte perçu par certains comme ayant consolidé le pouvoir de Paul Biya.

Le futur de la réforme électorale au Cameroun

Bien que le président de la République ait exprimé une certaine ouverture, la mise en œuvre effective d’une réforme électorale reste incertaine. Les critiques récurrentes à l’encontre des acteurs politiques, comme celles formulées contre Tomaïno Ndam Njoya, illustrent les tensions autour de ce débat.

Pour de nombreux observateurs, une réforme consensuelle du code électoral pourrait renforcer la légitimité des institutions démocratiques au Cameroun. Toutefois, cela nécessiterait une réelle volonté politique et une concertation inclusive entre le gouvernement, les partis d’opposition et la société civile.

Ce qu'il faut retenir

• 📌 Un échange sur la réforme électorale a eu lieu entre Paul Biya et Tomaïno Ndam Njoya.
• 📌 Paul Biya s’est dit ouvert à des propositions venant du peuple.
• 📌 L’absence de communication directe des propositions de réforme a été regrettée.
• 📌 Les déclarations de Tomaïno Ndam Njoya ont suscité des critiques, notamment de Moussa Njoya.
• 📌 Une réforme du code électoral est essentielle pour des élections transparentes.