Course contre la montre : les migrants sud-américains pressés de rejoindre les USA avant l’investiture de Trump

Les migrants venus d'Amérique latine se précipitent à travers le Mexique, espérant atteindre la frontière américaine avant l’investiture de Donald Trump le 20 janvier. Ce dernier a promis un durcissement de la politique migratoire, amplifiant les angoisses de milliers de personnes en quête d'une vie meilleure.

Les migrants face à une incertitude grandissante

Les migrants sud-américains, principalement originaires du Venezuela, se retrouvent pris dans une véritable "course contre la montre". L’objectif : parvenir aux États-Unis avant le 20 janvier 2025, date de l’investiture de Donald Trump qui a promis de renforcer les mesures de contrôle migratoire. 

Inquiets, ces ressortissants sud-américains, fuyant la pauvreté et la violence, se précipitent aux frontières américaines, redoutant que la politique de l'ex-président ne devienne encore plus restrictive. Pour eux, ce périple est déjà semé d’embûches. Entre les dangers du voyage et les difficultés administratives, l’incertitude est omniprésente. 

« Il y a une sorte de désespoir », confie Yusmelis Villalobos, une Vénézuélienne de 47 ans. Elle fait partie des centaines de migrants bloqués à Tapachula, ville mexicaine située près de la frontière avec le Guatemala, en attendant un laissez-passer des autorités mexicaines pour continuer leur route vers les États-Unis.

La menace Trump : durcissement imminent

La crainte de ne pas arriver à temps avant l’investiture de Donald Trump, le 20 janvier, est bien réelle. Le président élu a annoncé qu’il mettrait fin à l’utilisation de l’application CBP One, un outil qui permet aux demandeurs d'asile de prendre rendez-vous avec les autorités américaines.

Cette application a facilité l'entrée de nombreux migrants, mais Trump souhaite désormais y mettre un terme, qualifiant cette arrivée massive de migrants d'« invasion ». 

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Les migrants qui ont réussi à obtenir un rendez-vous sur l’application CBP One craignent maintenant que leurs démarches soient annulées après l'entrée en fonction de Trump.

C’est le cas de Dayana Hernandez, une Vénézuélienne de 36 ans, qui doit se présenter le 29 janvier. « Nous sommes vraiment inquiets, tant de choses sont dites, et ce n’est un secret pour personne que lorsque Donald Trump dit ce genre de choses, il les fait », confie-t-elle.

Une attente pleine de doutes

À l’approche de la frontière, les migrants restent dans l’incertitude. Anaís Rojas, une Vénézuélienne de 20 ans, voyage avec son jeune fils et attend un rendez-vous fixé au 23 janvier. « Nous savons que notre rendez-vous est prévu pour le 23, mais nous ne savons pas ce qui va se passer », déclare-t-elle.

 

Son arrivée à la frontière est prévue pour quelques jours avant l’investiture, ce qui renforce son sentiment de doute face à l’avenir. Pour ces migrants, la situation est désespérée, mais ils gardent espoir. Anaís ne nourrit aucune rancœur envers Trump et même espère que l’économie américaine bénéficiera de son retour à la Maison-Blanche. « Si l’économie va mieux, ça nous profite aussi », espère-t-elle.

 

Ce qu'il faut retenir

• ⚠️ Les migrants, principalement vénézuéliens, redoutent les mesures de durcissement de la politique migratoire de Trump après son investiture.
• 📅 Le 20 janvier 2025 marque la date limite pour de nombreux migrants, espérant traverser la frontière avant le changement de politique.
• 📱 L’application CBP One est un outil clé pour les demandeurs d’asile, mais Donald Trump prévoit de la supprimer une fois en fonction.
• 💡 Les migrants expriment l’espoir d’une reprise économique sous la présidence de Trump, malgré les incertitudes.
• 🌍 Une situation de plus en plus tendue pour ceux qui cherchent une vie meilleure aux États-Unis.