Les évêques sous le feu des critiques
Grégoire Owona, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, a vivement réagi aux sermons de plusieurs évêques camerounais qui, lors de leurs homélies du Nouvel An, ont dénoncé la mauvaise gouvernance et exprimé leurs doutes sur une nouvelle candidature de Paul Biya en 2025. Selon lui, ces religieux s’associent parfois à des gestionnaires peu scrupuleux au lieu d’exercer leur rôle de conseillers.
« Je ne peux pas comprendre qu’on souhaite que Satan prenne le pouvoir plutôt que Paul Biya », a-t-il déclaré. Il a également questionné : « Si les évêques raisonnent ainsi, que proposent-ils comme alternative ? ».
Owona a appelé à un retour à la sérénité tout en insistant sur la nécessité pour le RDPC de rassurer ses militants face à ces critiques : « C’est à nous de montrer que ces évêques ne sont pas dans le bon chemin ».
Un mandat inachevé pour Paul Biya
Le ministre a également défendu le président Paul Biya, estimant que son travail n’est pas encore terminé. Reconnaissant les échecs, il a cependant salué l’engagement du chef de l’État contre des fléaux comme la corruption, qu’il qualifie de mal endémique.
« La lutte contre la corruption est impopulaire mais essentielle », a affirmé Owona. Il a rappelé que plusieurs hauts responsables ont été emprisonnés dans le cadre de l’Opération Épervier, tout en promettant que « les crimes ne resteront pas impunis ».
Malgré les critiques, Grégoire Owona a souligné que Paul Biya continue de maintenir une vision claire pour le Cameroun. Il a appelé les citoyens à soutenir les efforts du gouvernement pour relever les défis persistants.
Infrastructure et gouvernance : des failles dénoncées
Grégoire Owona a également abordé la mauvaise qualité des routes au Cameroun, imputant ces problèmes aux failles dans le système de passation des marchés publics. Il a critiqué la complaisance des agents chargés de superviser les travaux : « Quand une route est mal construite et pourtant validée, cela montre une gouvernance défaillante. »
Le ministre a exhorté les Camerounais à se mobiliser pour dénoncer ces abus, tout en appelant à une plus grande rigueur des responsables publics. « Les ministres et le président doivent être sur le terrain et non dans des bureaux climatisés », a-t-il martelé, rejoignant ainsi les critiques exprimées par plusieurs citoyens.
Ce qu'il faut retenir- 📌 Grégoire Owona critique les évêques pour leurs positions contre Paul Biya.
- 📌 Il défend le bilan présidentiel tout en admettant des lacunes dans la gouvernance.
- 📌 Les infrastructures, notamment les routes, sont citées comme exemples des failles à corriger.
- 📌 Un appel à la mobilisation citoyenne pour dénoncer les abus a été lancé.
- 📌 La lutte contre la corruption reste une priorité malgré les défis.
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