L'Afrique connaît une transformation numérique sans précédent, avec des initiatives innovantes visant à lutter contre la désinformation, améliorer l'éducation, renforcer la cybersécurité et digitaliser les services publics.
AKILI : l'application qui combat les fake news en Afrique francophone
Le 6 février 2025, l'application AKILI a été lancée pour contrer la prolifération des fausses informations en Afrique francophone. Fruit d'une collaboration entre Tama Média, La Voix de Mopti et Sétanal Média, avec le soutien de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), AKILI combine intelligence artificielle et expertise journalistique pour vérifier la véracité des informations. Les utilisateurs peuvent vérifier un article en copiant son lien dans le chatbot, interroger AKILI via texte, vidéo ou note vocale, et soumettre des demandes de vérification à des journalistes spécialisés pour des cas complexes. L'application propose également des contenus pédagogiques en français et dans des langues locales africaines telles que le Fulfuldé, le Bambara, le Wolof, le Lingala et le Swahili.L'enseignement à distance en RDC : une réponse aux défis éducatifs
Le 5 février 2025, le ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle citoyenneté de la République démocratique du Congo (RDC) a signé un arrêté encadrant l'enseignement à distance pour les niveaux primaire, secondaire et technique. Cette initiative vise à moderniser le système éducatif congolais en le rendant plus inclusif et accessible à tous. Grâce à un modèle multimodal combinant plateformes numériques, radio, télévision et supports embarqués, cet arrêté permet à tous les élèves, y compris ceux vivant dans des zones à faible connectivité, de poursuivre leur apprentissage. C’est un pas décisif vers l’équité éducative et la réduction des inégalités territoriales.
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Le Burkina Faso renforce la cybersécurité avec la plateforme Alerte-BCLCC
Le 11 février 2025, le ministère de la Sécurité du Burkina Faso, à travers la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), a lancé la plateforme « Alerte-BCLCC ». Accessible à l’adresse alerte.bclcc.gov.bf et téléchargeable sur smartphones et tablettes, cette plateforme permet aux citoyens de signaler en toute sécurité et confidentialité tout acte de cybercriminalité. Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a déclaré : « Avec cet outil, nos forces spécialisées devraient intervenir plus rapidement, mieux analyser les tendances et renforcer les actions pour lutter efficacement contre ces nouvelles formes de cybercriminalité. » Entre 2020 et 2023, plus de 3 milliards de francs CFA (environ 5 millions $) ont été extorqués aux Burkinabè par des cybercriminels, soulignant l’urgence d'une réponse renforcée face à cette menace croissante.Le Maroc digitalise ses services publics avec le portail e-services
Le Maroc prévoit de lancer le 14 février 2025 son portail numérique des services publics, dénommé « e-services ». Ce portail centralise environ 600 services publics, dont plus de 300 destinés aux citoyens, environ 200 aux entreprises, et près d’une centaine aux administrations publiques. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la stratégie de transition numérique « Digital Maroc 2030 », dévoilée en septembre 2024. Le lancement du portail facilitera les interactions entre la population et l'administration, améliorant l'accès aux services essentiels et contribuant à une meilleure gouvernance numérique.Ce qu'il faut retenir
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- 📱 Lancement de l'application AKILI pour lutter contre la désinformation en Afrique francophone.
- 🎓 Adoption de l'enseignement à distance en RDC pour une éducation plus inclusive.
- 🛡️ Mise en place de la plateforme Alerte-BCLCC au Burkina Faso pour signaler la cybercriminalité.
- 🌐 Le Maroc digitalise ses services publics avec le portail e-services.
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