Sanctions de la Cosumaf : trois cabinets Camerounais pénalisés pour violations financières

Le marché financier camerounais est sous les projecteurs après la décision de la Cosumaf de retirer l’agrément de trois cabinets d’investissement. Retour sur les faits marquants et leurs implications.
Sanctions de la Cosumaf : trois cabinets Camerounais pénalisés pour violations financières

Des manquements graves sanctionnés par la Cosumaf

La Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) a récemment pris une mesure forte en retirant l’agrément de trois cabinets d’investissement basés au Cameroun. Les cabinets concernés, Obasam Emry Consulting, Kamax and Ace Investment Consulting et Yellow Card Cameroon LTD, sont accusés de diverses violations des normes régissant les marchés financiers de la sous-région Afrique centrale.

Les décisions, annoncées le 20 février 2025 mais datées du 17 décembre 2024, mettent en lumière les lacunes graves dans la gestion de ces entreprises. Parmi les accusations figurent le non-respect des dispositifs de contrôle interne, des obligations de transparence et de lutte contre le blanchiment d’argent.

Pour Obasam Emry Consulting, l’absence de gérant depuis 2021 et d’un dispositif de contrôle interne ont été décisives. De son côté, Kamax and Ace Investment Consulting, basé à Yaoundé, a failli à fournir des rapports financiers et des mécanismes de lutte contre le blanchiment. Enfin, Yellow Card Cameroon LTD a vu son gérant mis en cause en raison de sa détention à la prison centrale de Douala.

Les transactions à la Bvmac redonnent espoir

Les transactions à la Bvmac redonnent espoir

En parallèle, la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), basée à Douala, a connu une semaine animée grâce aux performances de deux entreprises : l’agro-industriel Safacam et le réassureur SCG-Ré. Ces transactions ont apporté une bouffée d’air frais dans un marché marqué par une certaine morosité depuis le début de la semaine.

Le 20 février 2025, un volume de 781 actions de SCG-Ré a été échangé pour une valeur totale de 16,8 millions de FCFA. Par ailleurs, 124 actions de Safacam ont généré un chiffre de 3,2 millions de FCFA, selon le Bulletin officiel de la cote (BOC). Ces résultats contrastent avec les faibles performances des jours précédents, où seules 97 actions de la SEMC avaient été transigées pour un montant de 4,4 millions de FCFA.

Implications pour le marché financier sous-régional

Ces événements révèlent des dynamiques opposées dans le secteur financier sous-régional. D’une part, les sanctions de la Cosumaf renforcent l’importance de la conformité réglementaire. D’autre part, les transactions sur la Bvmac démontrent le potentiel de croissance, bien que les défis liés à la liquidité et à l’attractivité persistent.

La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) doit donc renforcer ses mécanismes de surveillance pour garantir la crédibilité de ses marchés financiers. Les acteurs du secteur sont également appelés à adopter des pratiques conformes aux standards internationaux pour éviter des sanctions coûteuses.

Ce qu'il faut retenir
  • 📉 Trois cabinets camerounais sanctionnés par la Cosumaf pour violations des règles financières.
  • 📊 Safacam et SCG-Ré relancent l’activité sur la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac).
  • ⚖️ Les sanctions soulignent l’importance de la conformité réglementaire et de la transparence.
  • 🌍 Le marché financier de la Cemac fait face à des défis, mais affiche un potentiel de croissance.
  • 🔒 Renforcement des mécanismes de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme requis.

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