La RDC révolutionne la microfinance grâce à la numérisation
La République démocratique du Congo (RDC) mise sur les technologies numériques pour accélérer l’inclusion financière de sa population. En collaboration avec le consortium PAYCODE FINTECH Congo, BANKTECH Software Services et Hong-Kong Top Wise Communications, le gouvernement congolais déploie 10 000 terminaux de paiement électronique (TPE) dans les institutions de microfinance et les coopératives d’épargne et de crédit. Cette initiative, financée par la Banque mondiale et le gouvernement congolais, vise à connecter ces institutions au système de paiement électronique national.
Le projet Transforme, cadre de cette initiative, met l’accent sur l’autonomisation des femmes entrepreneures et le développement des PME pour une transformation économique durable. Actuellement, seulement 38,5 % de la population congolaise a accès aux services financiers, mais le gouvernement vise un taux de 65 % d’ici 2028. La couverture géographique des institutions reste cependant inégale, avec une concentration de près de 70 % dans des provinces comme Kinshasa et le Nord-Kivu.
Les défis incluent la formation des acteurs à l’utilisation des nouveaux outils et l’augmentation des points d’exploitation, encore limités à 186 contre 445 pour les banques. Cependant, les premiers résultats sont encourageants, avec une croissance de 21 % du portefeuille de crédit en 2022, atteignant 283,5 millions de dollars.
Le Mali se digitalise pour mieux servir sa diaspora
Au Mali, la numérisation des services consulaires marque une avancée significative. Une nouvelle plateforme numérique permet désormais à la diaspora malienne d’accéder facilement aux documents administratifs et d’identité. Lancée le 18 février, cette solution, développée par des experts locaux, s’inscrit dans la stratégie de modernisation des services publics.
Cette innovation ne se limite pas à la diaspora : elle vise aussi à simplifier la demande de visas, notamment avec le futur « Visa Liptako », facilitant ainsi la mobilité régionale au sein de l’Alliance des États du Sahel. En parallèle, le Mali progresse dans le classement de l’e-gouvernement des Nations unies, gagnant 13 places pour atteindre la 141e position.
Le projet illustre la volonté du gouvernement de réduire les obstacles bureaucratiques, d’optimiser les ressources publiques et de renforcer la souveraineté numérique du pays.
Le Cameroun adopte une carte nationale d’identité numérique
Le Cameroun fait un pas vers la modernité avec la production d’une nouvelle carte nationale d’identité (CNI) biométrique et numérique. Ce projet, mené en partenariat avec l’entreprise allemande Augentic, introduit une puce électronique et des fonctionnalités avancées comme la reconnaissance faciale. Cette carte ne se limite pas à l’identification ; elle ouvre la voie à une gestion intégrée des services publics et à l’e-gouvernance.
Grâce à cette innovation, les citoyens pourront accéder aux services financiers, effectuer des paiements en ligne ou encore participer à des élections sécurisées. L’identité numérique constitue également un levier pour l’e-commerce et la transparence dans les transactions économiques.
Le gouvernement camerounais entend utiliser cette technologie pour améliorer la planification sociale, en s’appuyant sur des données fiables pour des politiques publiques ciblées, telles que les aides sociales ou les allocations familiales. Cependant, des défis subsistent, notamment en matière de cadre juridique et de protection des données personnelles.
L’Algérie forme sa jeunesse pour une économie numérique
En Algérie, le numérique est perçu comme un moteur de développement socio-économique. Le gouvernement a inauguré un centre de formation gratuit à Sétif, dédié aux compétences numériques, avec une extension prévue sur tout le territoire. Ces centres permettront aux jeunes d’apprendre des technologies comme l’Intelligence Artificielle, le Cloud computing ou la cybersécurité.
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie « Algérie Numérique 2030 », qui vise à renforcer les capacités technologiques de la population pour préparer une transformation numérique inclusive. Selon la Banque mondiale, l’économie numérique en Afrique devrait atteindre 712 milliards de dollars d’ici 2050, renforçant ainsi l’importance d’un tel projet pour la région.
Sénégal : Le lancement de GouvNum pour un numérique plus efficace
Le Sénégal a annoncé la création de GouvNum, un comité chargé de coordonner les initiatives numériques du gouvernement. Approuvé lors du Conseil des ministres du 19 février 2025, ce comité fait partie du plan de transformation numérique du pays, le « New Deal Technologique », prévu pour le 24 février.
Ce comité vise à résoudre les problèmes liés à la fragmentation des projets numériques dans l’administration. En unifiant les initiatives, le gouvernement espère améliorer la performance, la sécurité des systèmes d’information, et réduire les doublons et coûts supplémentaires.
À terme, le Sénégal ambitionne de faire passer la contribution du secteur numérique à 15 % du PIB d'ici dix ans, renforçant ainsi la compétitivité du pays dans le domaine du numérique.
Ce qu’il faut retenir- 📱 La RDC vise 65 % d’inclusion financière d’ici 2028 grâce à 10 000 TPE déployés.
- 🌍 Le Mali facilite les démarches administratives pour sa diaspora avec une plateforme numérique.
- 💳 Le Cameroun introduit une CNI biométrique pour moderniser les services publics et renforcer la sécurité.
- 💡 L’Algérie forme sa jeunesse aux technologies de pointe dans le cadre de sa stratégie « Algérie Numérique 2030 ».
- 📈 le Sénégal va mettre en place le GouvNum pour coordonner et rationaliser les projets numériques. Objectif : 15 % du PIB via le numérique d'ici 2035.
- 🚀 Ces initiatives illustrent comment le numérique transforme les économies africaines et améliore la vie des citoyens.
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