Crise politique : Cabral Libii en guerre contre le gouvernement, Robert Kona au centre du complot et Le MRC une nouvelle plainte contre l'État

À quelques mois de la présidentielle 2025 au Cameroun, les tensions montent : disputes internes au PCRN, soutien controversé à Paul Biya, et interrogations sur la neutralité des chefs traditionnels animent le débat politique.

Crise interne au PCRN : Cabral Libii face à Robert Kona

Le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) est au centre d’une crise majeure. Bien que la justice ait confirmé Cabral Libii comme président national, Robert Kona, cofondateur du parti, semble bénéficier du soutien du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. Cette ingérence soulève des doutes sur l’indépendance des partis politiques vis-à-vis des institutions gouvernementales.

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Robert Kona a récemment conduit une délégation de maires PCRN pour déclarer leur soutien à la candidature de Paul Biya en 2025. Ce geste, interprété comme une tentative de diviser le PCRN, a été vivement dénoncé par Cabral Libii dans une vidéo où il accuse certains agents du MINAT de contourner les décisions judiciaires.

Les chefs traditionnels : un soutien sous influence ?

Alors que les débats sur l’âge et la longévité au pouvoir de Paul Biya animent les discussions, les chefs traditionnels, regroupés au sein du Conseil National des Chefs Traditionnels du Cameroun (CNCTC), ont déclaré leur soutien au président sortant. Lors de leur réunion, présidée par Paul Atanga Nji, ces « dépositaires du pouvoir ancestral » ont vanté l’expérience et la sagesse de Biya.

Pourtant, cette motion de soutien suscite des controverses. Certains observateurs, dont l’écrivaine Calixthe Beyala, critiquent cette prise de position, estimant qu’elle est dictée par des pressions gouvernementales. « Les chefs traditionnels ont été nommés par le régime en place, ce qui compromet leur indépendance », affirme-t-elle. Ce soutien est vu par beaucoup comme une tentative de contrebalancer l’opposition exprimée par l’Église catholique.

Débat électoral : le rôle des institutions en question

Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), dirigé par Maurice Kamto, a récemment saisi Elecam, l’organe chargé des élections, pour demander un audit sur les listes électorales. Cette démarche vise à garantir la transparence du scrutin, mais elle soulève aussi des inquiétudes sur la crédibilité des processus préélectoraux.

En parallèle, le MRC a lancé une campagne de levée de fonds pour préparer la présidentielle. Cette initiative a été critiquée par Jean de Dieu Momo, qui la qualifie de « fumisterie ». Selon lui, le MRC devrait se concentrer sur les municipales et législatives de 2026.

Ce qu'il faut retenir

• 🛑 Le PCRN est divisé entre Cabral Libii et Robert Kona, soutenu par Paul Atanga Nji.
• 👑 Les chefs traditionnels déclarent leur soutien à Paul Biya, suscitant des controverses.
• 📋 Le MRC réclame des audits électoraux pour garantir la transparence des scrutins.
• ⚡ Les tensions entre institutions et partis politiques s’intensifient à l’approche de 2025.
• 🗳️ Le rôle d’Elecam et la neutralité des chefs traditionnels restent en question.