Violences et drames au Cameroun : meurtres, suicides et découvertes macabres

Le Cameroun est confronté à une série de tragédies marquantes : meurtres à Meyo-Centre, suicide à Nkongsamba, vindicte populaire à Yaoundé et un charnier découvert à Edéa. Décryptage.

Meyo-Centre : entre assassinats et violences xénophobes

Dans le département de la Vallée du Ntem, la localité de Meyo-Centre est le théâtre d’une série de tragédies. Deux meurtres à la machette ont été signalés en l’espace de cinq jours, plongeant la population dans une profonde psychose. Les victimes, tuées dans des circonstances encore floues, laissent derrière elles une communauté en émoi.

La colère des habitants s’est rapidement transformée en un mouvement de protestation, avec des barricades érigées sur l’axe Ambam/Ebolowa. Malheureusement, ces tensions ont dégénéré en violences xénophobes. Des allogènes ont été pris pour cibles, leurs commerces saccagés et leurs biens détruits.

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Ces événements interrogent sur la montée des discours de haine tribale, alimentés par certains médias. Observateurs et citoyens appellent à des mesures urgentes pour restaurer la cohésion sociale et protéger les communautés vulnérables.

Nkongsamba : une adolescente de 14 ans met fin à ses jours

À Nkongsamba, dans la région du Littoral, le suicide tragique de Djouba Princesse Doriane, 14 ans, a choqué la population. L’adolescente, élève au collège Saint Thomas, s’est pendue dans un local proche de sa maison, laissant ses proches dans l’incompréhension.

Sa grand-mère, qui l'a découverte, a témoigné de l’absence de signes alarmants chez la jeune fille. Cependant, un épisode antérieur de fugue en décembre dernier indique un profond mal-être. Lors de cet incident, l’adolescente avait exprimé son désir d’alléger les souffrances de sa grand-mère, qui l’élevait seule.

Ce drame met en lumière la nécessité d’aborder les questions de santé mentale chez les jeunes, souvent négligées dans les contextes familiaux précaires. Une enquête a été ouverte par les autorités pour faire la lumière sur les motivations de cet acte.

Yaoundé : vindicte populaire et justice expéditive

La capitale, Yaoundé, a été le théâtre de deux actes marquants de justice populaire. À Simbock, un voleur surpris en flagrant délit a été roué de coups par les habitants avant d’être remis aux forces de l’ordre. Cet incident reflète un sentiment croissant d’impatience face à l’inefficacité perçue des institutions judiciaires.

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Dans un cas encore plus dramatique, un présumé voleur de moto a été brûlé vif par une foule en colère dans le quartier Tropicana. La victime aurait poignardé un mototaximan avant d’être poursuivie par des témoins qui ont décidé de rendre leur propre justice. Cet acte brutal illustre une escalade de violence inquiétante et une méfiance généralisée envers le système judiciaire.

Trois chimpanzés attaquent violemment un agriculteur à Ndom

Dans la matinée du 20 février 2025, David Mabouth, un agriculteur de Logmang, village situé dans l’arrondissement de Ndom, a été attaqué par trois chimpanzés en furie. Alors qu'il se rendait à sa plantation de plantain, il a croisé le groupe d'animaux, visiblement agressifs, qui l'ont violemment frappé. Gravement blessé au visage et à la tête, il a été transporté d'urgence à un hôpital de Yaoundé pour recevoir des soins intensifs.

Ce n’est pas la première fois que de tels incidents surviennent dans la région. Quelques mois plus tôt, un autre agriculteur de Ndog-Mongo avait subi une attaque similaire, nécessitant une intervention chirurgicale à Yaoundé. Face à ces agressions récurrentes, les autorités, notamment le ministère des Forêts et de la Faune, ont dépêché des experts pour évaluer la menace et envisager des mesures.

Edéa : la découverte d’un charnier soulève des questions

À Edéa, une découverte macabre a choqué la population. Un charnier contenant plusieurs corps en décomposition avancée a été mis au jour, suscitant l’indignation et la peur. Les autorités ont ouvert une enquête pour identifier les victimes et comprendre les circonstances de cette tragédie.

Ce drame soulève des interrogations sur les disparitions non élucidées et l’ampleur potentielle de réseaux criminels opérant dans la région. Les habitants appellent à des mesures urgentes pour renforcer la sécurité et prévenir de telles horreurs.

Ce qu'il faut retenir

• 🔪 À Meyo-Centre, deux meurtres ont déclenché des violences xénophobes.
• 💔 Une adolescente de 14 ans met fin à ses jours à Nkongsamba.
• 🔥 À Yaoundé, vindicte populaire : un homme battu et un autre brûlé vif.
• 🐒 Une attaque violente a été perpétrée par trois chimpanzés à Ndom.
• 🕳️ Un charnier découvert à Edéa suscite peur et indignation.
• ⚖️ Les autorités camerounaises sont appelées à restaurer la sécurité et la justice.