Tragédies au Cameroun : morts mystérieuses, catastrophe naturelle et violences à Buea

Cette semaine, le Cameroun est secoué par plusieurs tragédies. À Sangmelima, un adjudant est retrouvé mort dans des circonstances troubles. En Sanaga-Maritime, un baobab tue quatre enfants lors d’un orage. À Buea, deux chauffeurs de taxi sont exécutés en plein jour. Décryptage de ces drames qui bouleversent le pays.

Un adjudant retrouvé mort à Sangmelima

Le 20 mars 2025, l’adjudant AFU Juluis, commandant du peloton routier de Sangmelima, a été découvert sans vie à son domicile. Ce décès intervient à la veille de son affectation vers un nouveau poste, ajoutant à la stupeur des habitants et de ses collègues.

Informées, les autorités, dont le préfet du département du Dja-et-Lobo et le procureur, se sont rendues sur place pour superviser le transfert du corps. Les sapeurs-pompiers et les officiers de police judiciaire étaient également mobilisés pour comprendre les circonstances de cette disparition brutale.

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Ce drame intervient seulement 24 heures après la mort subite du lieutenant-colonel Mba Nguema, décédé des suites d’un malaise après les répétitions de son installation à un nouveau poste. Deux décès mystérieux en moins de deux jours : le climat est lourd au sein des forces de l’ordre camerounaises.

Sanaga-Maritime : un orage tue quatre enfants

Le 17 mars 2025, dans le village de Ndeme (arrondissement de Nyanon), une forte tempête a causé la chute d’un baobab, écrasant un groupe d’enfants qui jouaient près d’un forage.

Le bilan est dramatique : quatre enfants ont perdu la vie sur place, tandis que quatre autres ont été grièvement blessés et transportés d’urgence dans un hôpital de Yaoundé. L’honorable François Biba, député de la Sanaga-Maritime, a exprimé sa profonde tristesse et a appelé à des mesures pour prévenir de telles catastrophes.

Alors que les pluies s’intensifient dans le grand Sud du Cameroun, les autorités rappellent aux parents la nécessité de veiller à la sécurité des enfants pendant les intempéries. La sensibilisation aux dangers liés aux arbres anciens et fragiles devient une priorité.

Crise anglophone : deux chauffeurs de taxi exécutés à Buea

La crise dans les régions anglophones du Cameroun continue de faire des victimes. Le lundi 17 mars, deux chauffeurs de taxi ont été abattus à Buea par des individus soupçonnés d’appartenir aux groupes séparatistes.

Les exécutions ont eu lieu dans des contextes distincts. Le premier chauffeur a été tué dans son véhicule par des hommes armés, tandis que le second a été exécuté pour avoir enfreint l’ordre de « ville morte », imposé chaque lundi par les séparatistes. Ces violences s’ajoutent à la longue liste d’attaques qui endeuillent les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis plus de huit ans.

Face à la recrudescence des attaques, la population civile vit dans un climat d’insécurité croissante. Les autorités peinent à rétablir la paix, tandis que les habitants de Buea et d’autres villes de la région continuent de subir les conséquences de ce conflit meurtrier.

Ce qu'il faut retenir

• 🔹 À Sangmelima, l’adjudant AFU Juluis a été retrouvé mort dans des circonstances mystérieuses.
• 🌩️ En Sanaga-Maritime, un orage a causé la chute d’un baobab, tuant quatre enfants.
• 🚖 À Buea, deux chauffeurs de taxi ont été exécutés par des séparatistes.
• ⚠️ La crise anglophone s’intensifie, plongeant la population dans la peur et l’incertitude.
• 📢 Les autorités appellent à plus de vigilance face aux intempéries et aux violences.