Le climat politique camerounais s'intensifie à l'approche des élections. Jean Michel Nintcheu, député et président du FCC, accuse le gouvernement de vouloir semer le chaos pour dissimuler une défaite électorale certaine. Le ministre Paul Atanga Nji est particulièrement visé dans cette dénonciation.
Tensions politiques et accusations de provocation
Lors d'une récente conférence de presse, Paul Atanga Nji, ministre de l'Administration territoriale, a mis en garde certains leaders politiques qu'il qualifie de « véreux ». Selon lui, ces derniers inciteraient à la révolte et propageraient de fausses informations. Face à ces déclarations, l'honorable Jean Michel Nintcheu a vivement réagi.
Dans une déclaration cinglante, il accuse le gouvernement de vouloir orchestrer une insurrection d'État pour tenter de masquer une défaite électorale certaine. Il qualifie même Atanga Nji de « Ministre de la provocation nationale » et dénonce le silence du Premier ministre Joseph Dion Ngute et du président Paul Biya.
Dans son intervention, Nintcheu souligne également l'absence de contrôle sur les agissements d'Atanga Nji, laissant entendre que ce dernier agirait en toute impunité. Il affirme que le régime en place cherche à manipuler l’opinion publique pour justifier des mesures répressives contre l'opposition.
Un processus électoral sous tension
Alors que les élections approchent, plusieurs irrégularités sont pointées du doigt. Jean Michel Nintcheu dénonce notamment le refus du Conseil Constitutionnel et de ELECAM (Elections Cameroon) de publier la liste électorale nationale, en violation de l’article 80 du Code électoral.
Selon lui, cette opacité vise à exclure des adversaires politiques du scrutin et à garantir un résultat favorable au régime en place. Il critique également la gestion d’Erick Essousse, Directeur Général d’ELECAM, qu'il accuse d’entraver volontairement l’inscription des électeurs, tant au Cameroun que dans la diaspora.
De plus, il fustige les interventions jugées illégales du ministère de l'Administration territoriale dans le fonctionnement des partis politiques. L'objectif, selon lui, serait d’empêcher une réelle compétition démocratique.
Le spectre du tribalisme et de la manipulation politique
Au-delà des tensions électorales, une autre question divise l’opinion : celle du tribalisme. Le journaliste Venant Mboua a récemment publié une tribune dénonçant l’instrumentalisation de l’ethnie dans les débats politiques. Il prend pour exemple les attaques contre certains leaders, tout en soulignant que d’autres personnalités politiques issues de diverses communautés ne sont pas ciblées.
Cette dérive, selon Mboua, sert de prétexte pour écarter certains candidats potentiels en les présentant comme des figures communautaires plutôt que comme des leaders nationaux. Une situation qui, selon lui, pourrait mener à des tensions similaires à celles observées en Côte d'Ivoire ou au Rwanda.
Face à ces accusations, le gouvernement camerounais reste silencieux, laissant place à des spéculations sur ses intentions réelles à l'approche du scrutin présidentiel.
Ce qu'il faut retenir- 📢 Jean Michel Nintcheu accuse le gouvernement de préparer une insurrection d'État pour masquer une défaite électorale.
- ⚠️ Paul Atanga Nji qualifié de « Ministre de la provocation nationale », accusé de menacer l'opposition.
- 🗳️ Des irrégularités électorales dénoncées, avec un refus de publier la liste électorale nationale.
- 💬 Le tribalisme utilisé comme un outil politique pour disqualifier certains candidats.
- 🔎 Le gouvernement reste silencieux face aux critiques et accusations.
0 Commentaires
Commenter cette actualité