Un discours controversé au Palais des Verres
La première session ordinaire de l’année législative 2025 s’est ouverte ce mardi au Palais des Verres Paul Biya de Ngoa-Ekélé. Lors de cette cérémonie inaugurale, la doyenne d’âge de l’Assemblée nationale, Laurentine Koa Mfegue, a prononcé un discours axé sur la vitalité démocratique du Cameroun. Elle a notamment attribué cette démocratie au président sortant, Paul Biya, qu’elle a qualifié d’« artisan de la démocratie ».
Ce discours, bien qu’apparemment un appel à l’unité nationale, a été perçu par de nombreux députés de l’opposition comme une campagne déguisée en faveur de Paul Biya. Selon l’honorable Nourane Foster du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), « il s’agissait davantage d’un discours électoral que d’un rappel des défis nationaux urgents ». Sur les réseaux sociaux, d’autres députés ont partagé leur mécontentement en dénonçant le manque de neutralité dans un contexte électoral tendu.
Opposition et tensions sociopolitiques
À sept mois des élections présidentielles prévues en octobre, le climat sociopolitique est marqué par une montée des tensions. Les propos de Laurentine Koa Mfegue, appelant à la paix et à la sagesse, ont également été interprétés comme une tentative de minimiser les revendications légitimes des populations. L’opposition, à travers l’honorable Koupit Adamou de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC), a critiqué le discours en ces termes : « Nous aurions souhaité une analyse sur le rôle des parlementaires pour garantir des élections transparentes et apaisées ».
En réponse à ces critiques, des membres du parti au pouvoir ont défendu la doyenne d’âge, affirmant que son discours visait à rappeler l’importance de l’unité dans une année électorale déterminante. Cependant, cette défense n’a pas apaisé les voix discordantes qui exigent une Assemblée nationale plus engagée sur des enjeux cruciaux tels que les infrastructures routières, le chômage et la lutte contre le tribalisme.
Appels à l’apaisement dans un contexte électoral
Outre l’Assemblée nationale, le Sénat s’est également montré préoccupé par les tensions qui entourent cette année électorale. René Ze Nguele, doyen d’âge de la Chambre Haute, a appelé à une vigilance accrue face aux violences et à un respect strict des institutions démocratiques. « La violence est une défaite de l’intelligence », a-t-il affirmé tout en exhortant les jeunes Camerounais à persévérer face aux défis du chômage et du sous-emploi.
Ces appels à l’apaisement suffiront-ils à calmer les tensions ? La réponse semble incertaine, car de nombreux citoyens et acteurs politiques expriment des doutes quant à l’équité du processus électoral à venir. L’opposition réclame une réforme électorale et davantage de transparence, soulignant que les défis actuels nécessitent une réponse urgente et concertée.
Ce qu’il faut retenir- 📌 La première session parlementaire de 2025 a débuté dans un climat de tension politique.
- 📌 Le discours de Laurentine Koa Mfegue a été critiqué comme étant une campagne déguisée en faveur de Paul Biya.
- 📌 L’opposition appelle à des réformes pour garantir des élections transparentes.
- 📌 Les doyens d’âge exhortent à l’unité et à la paix durant cette période électorale sensible.
- 📌 La jeunesse camerounaise est encouragée à persévérer malgré les défis du chômage.
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