Face à l'inaction du gouvernement, les enseignants du primaire et du secondaire au Cameroun lancent une grève nationale le 22 avril, paralysant la rentrée du troisième trimestre.
Une rentrée scolaire paralysée par la colère des enseignants
Le troisième trimestre scolaire au Cameroun débute dans un climat de forte tension. Les enseignants du primaire et du secondaire ont annoncé une grève illimitée à partir de ce mardi 22 avril 2025. Dans un communiqué rendu public, les principaux syndicats du secteur éducatif dénoncent « l'inaction du gouvernement » face à leurs revendications jugées légitimes.
Ce mouvement intervient après l'échec des dernières négociations entre les représentants syndicaux et les autorités. À la tête de cette contestation, plusieurs organismes réclament notamment la mise en application immédiate de leur statut spécial ainsi que la tenue d'un forum national sur l'éducation .
Des revendications claires face à un gouvernement silencieux
Le 1er avril 2025, les dirigeants syndicaux ont déposé auprès des ministres Joseph Lé (Fonction publique) et Jacques Fame Ndongo (Enseignement supérieur) un document qualifié de « consensuel ». Ce texte regroupe l'ensemble des doléances des enseignants, dont les plus pressantes concernent l'amélioration du statut particulier des personnels enseignants .
Malgré ce dépôt, aucune réponse concrète n'a été formulée par les autorités compétentes. Le mutisme du gouvernement a ainsi poussé les syndicats à annoncer une action plus radicale : une grève totale baptisée « École morte » . Un mot d'ordre qui pourrait replonger l'école camerounaise dans une nouvelle crise, trois ans après le mouvement de 2022 qui avait déjà paralysé le secteur.
Une mobilisation structurée et déterminée
Ce nouveau bras de fer entre le gouvernement et les syndicats reflète une organisation de plus en plus structurée du mouvement enseignant. Dans leur préavis de grève au Premier ministre Joseph Dion Ngute , les enseignants mettent en garde contre une « absence d'actes concrets » qui laisserait lieu à un affrontement social durable.
Les enseignants, soutenus par une large frange de la société civile, dénoncent également l'utilisation de stratégies de division par le gouvernement pour casser leur mobilisation. Une pratique déjà connue par le passé, mais qui ne semble plus fonctionner face à une base syndicale renforcée et mieux organisée.
Alors que des milliers d'élèves sont attendus pour la reprise des cours, cette grève pourrait durablement affecter le bon déroulement de l'année scolaire. Si aucune solution n'est trouvée dans les prochains jours, le spectre d'un effondrement du système éducatif national plan une nouvelle fois sur le Cameroun.
Ce qu'il faut retenir- 📅 Les enseignants entament une grève nationale dès le 22 avril 2025.
- 📢 Ils exigent l’application de leur statut spécial et un forum sur l’éducation.
- ✉️ Un document « consensuel » a été remis aux ministres Joseph Lé et Jacques Fame Ndongo.
- ❌ Faute de réponse, une opération « École morte » est déclenchée.
- ⚠️ Le système éducatif risque une nouvelle crise, trois ans après celle de 2022.
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