Un hold-up électoral se prépare” : Maurice Kamto dénonce une nomination polémique

À quelques mois de la présidentielle de 2025, la nomination de Monique Ouli Ndongo au Conseil constitutionnel suscite une vive controverse. Maurice Kamto accuse le pouvoir en place de saboter les bases de la démocratie.

Un hold-up électoral se prépare” : Maurice Kamto dénonce une nomination polémique

Une nomination au cœur de la tempête politique

Le décret présidentiel du 8 avril 2025 nommant Monique Ouli Ndongo au Conseil constitutionnel a déclenché une tempête politique. Membre du comité central du RDPC depuis 2011 et ex-sénatrice de 2013 à 2018, cette militante du parti au pouvoir voit désormais son nom inscrit parmi les neuf sages de cette institution censée garantir la régularité des scrutins. Une décision que Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), juge profondément inquiétante.

Dans une déclaration publiée le 9 avril à Yaoundé, le candidat de l’Alliance Politique pour le Changement (APC) n’a pas mâché ses mots. Il accuse le Président de la République, également président national du RDPC, de vouloir verrouiller l’appareil électoral à son avantage à la veille du scrutin présidentiel prévu en octobre. Cette nomination est, selon lui, un “acte de défiance à la démocratie”.

Des institutions déjà sous tension

La contestation de Kamto s’inscrit dans un climat institutionnel tendu. Il rappelle que le Conseil constitutionnel, récemment critiqué pour avoir déclaré son incompétence à trancher sur l’application de l’article 80 du Code électoral — relatif à la publication de la liste électorale nationale —, s’est déjà illustré par des décisions jugées controversées.

Le président du Conseil constitutionnel est d’ailleurs dans la tourmente, accusé d’avoir assisté à une réunion politique partisane durant laquelle un appel a été lancé pour la candidature du président sortant. Une implication qui viole, selon Kamto, le devoir de neutralité de cette institution censée être garante de l'équité électorale. Il pointe également une violation de l’article 7, alinéa 4 de la Constitution, interdisant au président en exercice de présider un parti politique tout en étant candidat.

Appel à la vigilance citoyenne

Face à ce qu’il qualifie de “préparation d’un nouveau hold-up électoral”, Maurice Kamto appelle les Camerounais à la vigilance. Pour lui, les signes sont clairs : la configuration actuelle du Conseil constitutionnel, dominée selon lui par des figures proches du pouvoir, ne garantit pas une élection libre et transparente.

Il exhorte la population à ne pas revivre les événements de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, au cours de laquelle le Conseil constitutionnel avait annoncé un taux officiel de suffrages valablement exprimés de 100,48 %, suscitant moqueries et indignation. Kamto en appelle à une mobilisation générale pour défendre la souveraineté populaire et empêcher une répétition de ce qu’il considère comme une mascarade électorale.

Ce qu'il faut retenir
  • ⚖️ Monique Ouli Ndongo, militante du RDPC, nommée au Conseil constitutionnel le 8 avril 2025.
  • ⚠️ Maurice Kamto dénonce une manœuvre visant à préparer un "hold-up électoral".
  • 📉 Le Conseil constitutionnel critiqué pour son inaction sur l’article 80 du Code électoral.
  • 🗳️ Kamto appelle les Camerounais à la vigilance en vue de l’élection présidentielle d’octobre.
  • ❗ Il évoque des précédents, notamment les irrégularités du scrutin de 2018.

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