
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Vincent Sosthène Fouda dénonce une dérive autoritaire si Paul Biya se présente en 2025.
- Il critique l’opacité et la centralisation excessive du pouvoir au Cameroun.
- Il appelle à une élection libre, équitable et conforme aux principes républicains.
Le politologue Vincent Sosthène Fouda tire la sonnette d’alarme. Il estime qu’une candidature de Paul Biya en 2025 pourrait être perçue comme un « coup d’État constitutionnel ». Une déclaration qui relance le débat sur l’état de la démocratie au Cameroun.
Une candidature en 2025, un « coup d’État constitutionnel » ?
Dans une déclaration percutante, Vincent Sosthène Fouda n’y va pas par quatre chemins. Pour lui, une nouvelle candidature de Paul Biya en 2025 serait une « confiscation du pouvoir par des moyens détournés ». Il dénonce une « négation du principe de responsabilité politique », essentiel dans toute démocratie.
Le politologue pointe du doigt la délégation de signature présidentielle, confiée au Secrétaire Général de la Présidence. Cette pratique, selon lui, a instauré un régime d’interprétation où les « très hautes instructions » ne proviennent plus directement du chef de l’État, mais d’un pouvoir « diffus, opaque et non responsable devant la Nation ». Une situation qu’il qualifie de « rupture grave avec les fondements de la Constitution ».
« En ma qualité de citoyen camerounais, universitaire et acteur politique, je tiens à exprimer ma profonde préoccupation face à la convocation du corps électoral ce jour, dans un contexte institutionnel marqué par l’opacité. »
Un système politique en crise ?
Vincent Sosthène Fouda ne s’arrête pas là. Il critique un système politique marqué par « l’opacité et la centralisation excessive du pouvoir ». Selon lui, ces dérives mettent en péril les principes républicains sur lesquels repose le Cameroun. Il rappelle que la République doit se fonder sur la transparence, la reddition des comptes et le respect des institutions.
Le politologue déplore également que le peuple camerounais soit réduit à un simple « spectateur passif » d’un processus électoral vidé de sa substance démocratique. Il appelle à une prise de conscience nationale pour refuser la « normalisation de l’exception ».
Un appel à la mobilisation nationale
Face à cette situation, Vincent Sosthène Fouda lance un appel vibrant aux forces vives de la nation, aux intellectuels, aux partis politiques et à la société civile. Il les exhorte à se mobiliser pour garantir une élection libre, équitable et conforme à l’esprit de la Loi fondamentale.
Il réaffirme son engagement pour un Cameroun « républicain, juste et ouvert », où le pouvoir est exercé dans le respect des citoyens et non contre eux. Une vision qui contraste avec la situation actuelle, où le pouvoir semble, selon lui, de plus en plus éloigné des aspirations du peuple.
« Le Cameroun mérite une élection libre, équitable et conforme à l’esprit de notre Loi fondamentale. »
