
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- La République centrafricaine lance un fonds pour réduire la fracture numérique.
- Seulement 15,5 % de la population utilise Internet en 2025.
- Les opérateurs télécoms contribuent à hauteur de 2 % de leurs revenus pour financer ce fonds.
La République centrafricaine s’attaque à la fracture numérique avec la mise en œuvre d’un fonds pour le service universel. Ce mécanisme vise à étendre l’accès aux services télécoms de base à l’ensemble du territoire, dans un pays où seulement 15,5 % de la population utilise Internet.
Un fonds pour combler la fracture numérique
En République centrafricaine, l’accès à Internet reste un défi majeur. Selon les données de DataReportal, 85 % de la population n’utilisait pas Internet début 2025. Pour pallier cette situation, le pays a lancé un fonds pour le service universel, destiné à garantir un accès abordable aux services télécoms essentiels.
Ce fonds, supervisé par le Comité de développement des communications électroniques (CDCE), est financé par une contribution des opérateurs télécoms. Ces derniers doivent verser 2 % de leurs revenus annuels, comme le prévoit la loi de 2018 sur les communications électroniques.
« Les services universels désignent l’ensemble des services de base, considérés comme essentiels, auxquels tous les citoyens, indépendamment de leur situation géographique ou socio-économique, devraient avoir accès à un prix abordable. » – Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP).
Des défis techniques et géographiques
Le contexte actuel en République centrafricaine illustre l’ampleur des défis à relever. En 2023, les réseaux 2G et 3G couvraient seulement 59,6 % de la population, selon l’Union internationale des télécommunications (UIT). La 4G, quant à elle, n’était accessible qu’à 0,3 % des habitants, tandis que la 5G reste absente.
En termes d’utilisation, les chiffres sont tout aussi parlants. Au début de l’année 2025, le pays comptait 2,07 millions d’abonnés à la téléphonie mobile, soit un taux de pénétration de 38,1 %. Pour Internet, le nombre d’utilisateurs s’élevait à 839 000, représentant 15,5 % de la population.
Des recommandations pour un impact durable
L’Association mondiale des opérateurs de téléphonie salue cette initiative, la considérant comme un moyen efficace de réduire la fracture numérique en Afrique. Cependant, elle souligne l’importance de plusieurs facteurs pour garantir son succès :
-
🔑 Renforcer le financement et définir des objectifs clairs et mesurables.
🔑 Impliquer toutes les parties prenantes, y compris les communautés locales.
🔑 S’appuyer sur des données précises pour cibler les projets.
🔑 Assurer un suivi régulier et une évaluation rigoureuse des coûts.
Ces recommandations visent à maximiser l’impact du fonds et à garantir une gestion transparente et efficace. L’enjeu est de taille : permettre à tous les Centrafricains, quelle que soit leur situation géographique ou socio-économique, d’accéder aux services numériques essentiels.



