
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Un virement de 455 056 euros de la fédération russe vers le compte personnel de Samuel Eto’o suscite des soupçons.
- Guibai Gatama, membre du Comité Exécutif de la FECAFOOT, a déposé une plainte pour corruption et détournement de fonds.
- Le silence du ministère des Sports et de la FECAFOOT inquiète, alors que la crise s’intensifie.
La Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) traverse une nouvelle tempête. Au centre de cette crise, Samuel Eto’o, président de la fédération, est accusé de malversations financières. Un virement controversé de 455 056 euros, effectué par la fédération russe sur son compte personnel, déclenche une vague de critiques et d’appels à la transparence.
Un virement suspect au cœur de la tourmente
Guibai Gatama, figure influente du Comité Exécutif de la FECAFOOT, a récemment adressé une lettre au Ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi. Dans ce courrier, il demande l’ouverture d’une enquête sur un virement de 455 056 euros effectué par la fédération russe en marge d’un match amical entre le Cameroun et la Russie. Ce montant, versé directement sur le compte personnel de Samuel Eto’o, soulève de graves questions sur la gestion des fonds au sein de la FECAFOOT.
« J’ai d’ores et déjà introduit une plainte devant la Commission d’Éthique de la FECAFOOT pour corruption, détournement et complicité de détournement de fonds »
, écrit Guibai Gatama, dénonçant un « comportement transgressif potentiel » de la part du président de la fédération. Ce transfert, qualifié d’inhabituel, alimente les soupçons de malversations financières et interroge sur la destination de ces fonds. Pourquoi une fédération étrangère verserait-elle une telle somme sur un compte personnel plutôt qu’au compte officiel de la FECAFOOT ?
Une gouvernance sous tension
Cette affaire survient dans un contexte déjà tendu. Samuel Eto’o, malgré son prestige en tant qu’ancien joueur, fait face à des critiques croissantes sur sa gestion. Des conflits internes et des polémiques récurrentes fragilisent la FECAFOOT depuis plusieurs mois. L’affaire du virement russe pourrait bien être le point de bascule. Si les accusations sont avérées, elles risquent d’écorner durablement l’image de Samuel Eto’o, mais aussi de fragiliser l’administration du football camerounais.
Guibai Gatama pointe également du doigt le silence du ministère des Sports. Selon lui, la loi camerounaise, notamment les articles 104 et 105 de la Loi N°2018/014 du 11 juillet 2018, autorise le ministre à diligenter une enquête et à prendre des mesures disciplinaires si nécessaire. Pourtant, aucune réaction officielle n’a été publiée à ce jour.
Des appels à la suspension de Samuel Eto’o
Face à cette situation, plusieurs observateurs appellent à une suspension provisoire de Samuel Eto’o, le temps que la lumière soit faite. Cette demande traduit une perte de confiance croissante envers le président de la FECAFOOT, dont la gestion est de plus en plus remise en question.
« Si les accusations sont avérées, elles pourraient non seulement écorner durablement l’image de Samuel Eto’o, mais aussi fragiliser l’ensemble de l’administration du football camerounais. »
Un silence qui inquiète
Pour l’heure, ni Samuel Eto’o, ni la FECAFOOT, ni le Ministère des Sports n’ont publié de réaction officielle. Ce silence assourdissant inquiète les amoureux du football camerounais, qui craignent que cette affaire n’entache durablement l’image du sport dans le pays. Le ballon rond camerounais est désormais dans la zone rouge, et les prochains jours seront décisifs pour clarifier cette crise.
Les regards sont tournés vers les autorités compétentes, qui devront rapidement apporter des réponses pour rétablir la confiance et la transparence au sein de la FECAFOOT.
