
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- La baisse des activités dans le secteur pétro-gazier impacte fortement l’économie camerounaise en 2024.
- Les exportations de pétrole et de gaz chutent, affectant les recettes de l’État.
- Des réformes et investissements sont nécessaires pour relancer le secteur et diversifier l’économie.
L’industrie pétro-gazière, pilier historique de l’économie camerounaise, traverse une crise majeure. En 2024, la baisse des activités dans ce secteur stratégique freine la croissance du pays, soulignant l’urgence de réformes et de diversification.
Une crise qui pèse sur la croissance économique
En 2024, le secteur pétro-gazier camerounais fait face à des défis considérables. La production de pétrole brut a chuté de près de 15 % par rapport aux années précédentes, selon les données du ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique. Cette baisse s’explique par plusieurs facteurs, notamment la vétusté des infrastructures d’extraction et la diminution des investissements étrangers. Les compagnies internationales, face à l’instabilité des prix du pétrole et aux coûts élevés d’exploitation, réduisent leurs activités dans le pays.
« La situation actuelle est préoccupante. Si rien n’est fait, le secteur pétro-gazier pourrait devenir un boulet pour l’économie camerounaise, plutôt qu’un moteur de croissance. »
Conséquence directe : les recettes fiscales générées par ce secteur ont diminué de 20 % en 2024, selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI). Cela impacte directement les finances publiques, limitant les capacités de l’État à financer des projets de développement essentiels.
Les exportations de pétrole et de gaz en chute libre
Les exportations de pétrole et de gaz, qui représentent une part significative des revenus du Cameroun, sont également touchées. En 2024, les exportations de pétrole ont baissé de 18 %, tandis que celles de gaz naturel ont diminué de 12 %. Cette tendance s’explique par une demande mondiale en baisse, mais aussi par des problèmes internes, comme les interruptions dans la chaîne d’approvisionnement et les inefficacités logistiques.
Cette situation inquiète les économistes, qui soulignent que le Cameroun reste fortement dépendant des exportations d’hydrocarbures. Selon un rapport de la Banque mondiale, ces exportations représentent encore 40 % des recettes totales du pays. La diversification économique, bien que nécessaire, reste un chantier inachevé.
« Le Cameroun doit impérativement diversifier son économie pour réduire sa dépendance aux hydrocarbures. »
Quelles solutions pour relancer le secteur ?
Pour inverser cette tendance, des réformes structurelles s’imposent. Le gouvernement camerounais envisage d’investir dans la modernisation des infrastructures d’extraction et de transport. Par ailleurs, des incitations fiscales pourraient être mises en place pour attirer de nouveaux investisseurs étrangers.
En parallèle, le développement des énergies renouvelables apparaît comme une piste prometteuse. Le Cameroun dispose d’un potentiel important en énergie solaire et hydraulique, encore largement sous-exploité. En investissant dans ces secteurs, le pays pourrait non seulement réduire sa dépendance aux hydrocarbures, mais aussi créer de nouvelles opportunités économiques.
En somme, la crise actuelle dans l’industrie pétro-gazière camerounaise est un défi, mais aussi une opportunité pour repenser le modèle économique du pays.
