
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Un litige entre Emirates Global Aluminium et le gouvernement guinéen menace 2000 emplois.
- Le conflit porte sur la construction d’une raffinerie d’alumine, bloquant les opérations minières.
- D’autres entreprises, comme le groupe chinois SPIC, poursuivent leurs projets dans le secteur.
La Guinée, premier producteur mondial de bauxite, traverse une crise majeure dans le secteur minier. Un litige entre Emirates Global Aluminium (EGA) et le gouvernement menace désormais 2000 emplois, plongeant des milliers de familles dans l’incertitude.
Un litige qui paralyse l’industrie minière
Le jeudi 10 juillet, Guinea Alumina Corporation (GAC), filiale guinéenne d’EGA, a annoncé des licenciements massifs touchant plus de 2000 employés et sous-traitants. Cette décision drastique intervient dans un contexte de tensions croissantes entre l’entreprise et le gouvernement guinéen. Le différend porte sur la construction d’une raffinerie d’alumine, un projet crucial pour valoriser la bauxite extraite dans le pays.
Depuis 2024, ce projet fait l’objet d’un blocage. La Guinée, soucieuse de mieux tirer profit de ses ressources, incite les entreprises minières à construire des usines d’alumine. GAC avait pris l’engagement de construire une raffinerie capable de produire 1,2 million de tonnes d’alumine par an, avec une mise en service prévue pour 2026. Cependant, des désaccords entre les deux parties ont conduit à l’arrêt des exportations de bauxite et à la suspension des opérations minières sur le site de GAC.
« La mine a créé depuis son lancement 3200 emplois, dont 96% sont occupés par des ressortissants guinéens. »
Des licenciements massifs en perspective
GAC justifie les licenciements par l’intensification du conflit. L’entreprise accuse le gouvernement d’avoir déclaré à tort la résiliation de leur accord commun, sans préciser les raisons. Cette situation compromet non seulement les emplois directement concernés, mais aussi l’avenir de ceux qui seront maintenus. Les 3200 emplois créés depuis le lancement de la mine, majoritairement occupés par des Guinéens, sont désormais en péril.
L’issue du litige reste incertaine. GAC envisage de saisir les tribunaux internationaux, mais n’a pas précisé l’état d’avancement de la raffinerie d’alumine promise. Cette incertitude inquiète les travailleurs et leurs familles, déjà affectés par la suspension des activités minières.
D’autres projets avancent malgré la crise
Alors que le conflit entre GAC et le gouvernement guinéen s’enlise, d’autres entreprises poursuivent leurs ambitions dans le secteur. Le groupe chinois SPIC a récemment annoncé le démarrage de la construction de son usine de production d’alumine à Boffa. Ce projet, lancé en mars, témoigne de l’intérêt croissant des investisseurs pour la valorisation de la bauxite guinéenne.
Le cas de SPIC illustre la volonté de la Guinée de diversifier ses partenariats et d’attirer de nouveaux acteurs dans le secteur minier. Cependant, la crise actuelle avec EGA soulève des questions sur la stabilité des relations entre les entreprises étrangères et le gouvernement. Les autorités guinéennes devront trouver un équilibre entre la protection de leurs intérêts et la nécessité de maintenir un climat favorable aux investissements.
« Le groupe chinois SPIC a annoncé le démarrage de la construction de son usine de production d’alumine à Boffa. »
La situation reste tendue, et les prochaines décisions pourraient redéfinir l’avenir de l’industrie minière en Guinée.
