
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- L’Afrique doit tripler ses capacités renouvelables d’ici 2030 pour suivre les objectifs mondiaux.
- Le continent accuse un retard significatif par rapport à d’autres régions, notamment l’Asie.
- L’enjeu est crucial pour réduire le déficit électrique et lutter contre le réchauffement climatique.
L’Afrique est au cœur d’un défi majeur : tripler ses capacités en énergies renouvelables d’ici 2030. Cet objectif, fixé lors de la COP28, est essentiel pour la transition énergétique mondiale. Cependant, les progrès actuels restent insuffisants, notamment sur le continent africain, où l’accès à l’électricité reste un enjeu prioritaire.
Un objectif mondial ambitieux, mais des progrès inégaux
En 2024, la capacité mondiale en énergies renouvelables a atteint 4442 GW, soit une hausse record de 15,1%. Pourtant, selon l’IRENA, ce rythme reste insuffisant pour atteindre l’objectif de 11,2 TW fixé pour 2030. Le monde progresse, mais pas assez vite. L’Afrique, en particulier, accuse un retard significatif. Sa capacité renouvelable n’a augmenté que de 7,2%, deux fois moins vite que la moyenne mondiale. Avec seulement 69,9 GW installés, le continent ne représente que 1,57% de la capacité mondiale.
« À ce rythme, l’Afrique risque de rester à la traîne, compromettant non seulement sa part dans la transition mondiale, mais surtout sa capacité à réduire le déficit électrique. »
Pendant ce temps, l’Asie domine le marché avec 71% des nouvelles installations, tirée par le solaire, une ressource pourtant abondante en Afrique. Ce contraste souligne l’urgence d’accélérer les efforts sur le continent.
L’Afrique face à un défi colossal
Pour l’Afrique subsaharienne, l’objectif est clair : atteindre 166 GW de capacités renouvelables installées d’ici 2030. Cela implique de multiplier par 3,2 sa base actuelle, un effort colossal. Selon la Banque mondiale, près de 565 millions de personnes dans cette région n’ont toujours pas accès à l’électricité. Le déploiement de solutions renouvelables, notamment le solaire décentralisé, est donc indispensable pour combler ce retard.
« Le solaire décentralisé apparaît comme un levier indispensable pour réduire le déficit électrique en Afrique. »
Cependant, les défis sont nombreux : manque de financements, infrastructures insuffisantes et instabilité politique dans certains pays. Sans un soutien international coordonné, ces obstacles risquent de freiner les ambitions du continent.
Un enjeu climatique et économique
Tripler la capacité renouvelable mondiale d’ici 2030 n’est pas qu’un objectif chiffré. C’est une condition essentielle pour limiter le réchauffement climatique, renforcer la sécurité énergétique et créer des emplois durables. Pour l’Afrique, cet enjeu est encore plus crucial. Le continent est particulièrement vulnérable aux impacts du changement climatique, et son développement économique dépend en grande partie de l’accès à une énergie fiable et abordable.
Résorber le déficit électrique en Afrique est une priorité absolue. Les énergies renouvelables, notamment le solaire et l’éolien, peuvent jouer un rôle clé dans cette transition. Cependant, sans un sursaut concret et coordonné, cette ambition collective restera hors de portée, compromettant une transition énergétique mondiale juste et inclusive.
