
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Le journaliste Alain Denis Ikoul, rédacteur en chef de Cfoot, a été arrêté à Douala et transféré à Yaoundé avant d’être libéré.
- Son arrestation a suscité une forte pression médiatique et des interrogations sur les motifs réels de cette détention.
- Après des négociations, un accord à l’amiable a été trouvé avec le plaignant, mettant fin à la procédure judiciaire.
Le journaliste camerounais Alain Denis Ikoul, rédacteur en chef du magazine Cfoot, a été arrêté vendredi dernier à Douala, avant d’être transféré à Yaoundé. Une affaire qui a suscité une vive émotion dans le milieu médiatique et au-delà.
Une arrestation spectaculaire et controversée
Le vendredi dernier, les gendarmes venus de Yaoundé ont procédé à l’arrestation d’Alain Denis Ikoul à Douala. Selon nos confrères d’Afrik Inform, le journaliste a été transféré à la gendarmerie de Ndogbond, avant de prendre la direction de Yaoundé. Mais ce transfert n’a pas été sans accroc. Une source proche de l’affaire révèle qu’un ordre « d’en haut » aurait demandé que le journaliste soit menotté durant le trajet, dans le but de le montrer dans une posture humiliante.
Cependant, cette tentative a été contrecarrée par le commandant de la compagnie de gendarmerie, qui a refusé de traiter Alain Denis Ikoul comme un criminel. « Ce n’est pas un bandit. Il n’a volé personne, il n’a tué personne », aurait déclaré l’officier. Cette intervention a permis d’éviter une escalade inutile, mais l’incident illustre les tensions entourant cette affaire.
« Ce n’est pas un bandit. Il n’a volé personne, il n’a tué personne. »
Un transfert sous haute surveillance
Le transfert d’Alain Denis Ikoul vers Yaoundé s’est fait sous haute surveillance. Selon Afrik Inform, quatre véhicules et près de 15 gendarmes ont été mobilisés pour l’amener à Ndogbond. En chemin, le convoi a reçu plusieurs instructions, tandis que la pression médiatique s’intensifiait. Initialement prévu au SED (Secrétariat d’État à la Défense), le convoi a finalement marqué un arrêt à la légion de gendarmerie du Centre.
Là-bas, Alain Denis Ikoul a été auditionné par le commandant Jean Alain Fouda, dans une atmosphère décrite comme courtoise. Cette audition a permis de préconiser un arrangement à l’amiable entre le journaliste et Sam Séverin Ango, le plaignant. Une issue qui a surpris, compte tenu des circonstances initiales de l’arrestation.
Un accord à l’amiable met fin à l’affaire
Après des discussions, un accord à l’amiable a été trouvé entre Alain Denis Ikoul et le plaignant. Cet arrangement a permis de clore la procédure judiciaire, et le journaliste a été libéré. Pour finaliser les formalités d’usage, il devra se rendre lundi au poste de gendarmerie de la poste centrale à Yaoundé.
Cette affaire soulève des questions sur les conditions de travail des journalistes au Cameroun et les pressions qu’ils peuvent subir. L’arrestation spectaculaire d’Alain Denis Ikoul, suivie de sa libération rapide, témoigne des défis auxquels les médias font face dans leur quête de vérité.
