
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Le gouvernement camerounais rachète les parts de Société Générale Cameroun pour garantir la continuité de ses activités.
- Cette acquisition s’inscrit dans une stratégie de renforcement du système bancaire national.
- L’État camerounais prévoit d’ouvrir le capital de la banque à d’autres partenaires stratégiques.
Le gouvernement camerounais vient de franchir une étape majeure dans le secteur bancaire national. En rachetant les parts de Société Générale Cameroun, il affiche clairement son ambition de stabiliser et de renforcer ce pilier économique avant les échéances électorales.
Un rachat stratégique pour préserver un acteur clé
Le retrait du groupe Société Générale de plusieurs marchés africains, dont le Cameroun, a ouvert la voie à une reconfiguration majeure. Sur Très Hautes Instructions du président Paul Biya, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a activé le droit de préemption de l’État. Ce dernier, actionnaire à hauteur de 25,6 %, a acquis les 58,08 % des parts détenues par le groupe français. Cette opération, encore soumise à l’approbation de la Commission Bancaire d’Afrique Centrale (COBAC), marque une volonté politique forte.
« Cette acquisition vise à assurer la pérennité et la continuité des activités de cette banque de référence dans le paysage financier du Cameroun. »
L’objectif est clair : garantir la stabilité d’un acteur essentiel tout en protégeant les intérêts des clients, partenaires et employés. Société Générale Cameroun, implantée depuis des décennies, joue un rôle crucial dans l’économie nationale. Sa reprise par l’État vise à éviter les perturbations liées à un éventuel retrait total.
Un engagement pour un système bancaire robuste
Ce rachat s’inscrit dans une stratégie plus large de consolidation du secteur bancaire camerounais. Louis Paul Motaze a souligné que l’État entend préserver la bonne gouvernance, la transparence et la performance de la banque. À terme, une ouverture du capital à d’autres partenaires stratégiques, nationaux ou internationaux, est envisagée.
Cette démarche reflète l’ambition du gouvernement de renforcer un système bancaire inclusif et performant, au service du développement économique et social. En prenant le contrôle de Société Générale Cameroun, l’État se positionne comme un acteur central dans la stabilisation du secteur financier.
Un message politique à l’approche des échéances électorales
Cette acquisition intervient dans un contexte politique chargé, à l’approche des élections présidentielles. En renforçant son emprise sur un acteur clé de l’économie, Paul Biya envoie un signal fort : celui d’un leadership déterminé à sécuriser les piliers économiques du pays.
« Le gouvernement réaffirme son engagement à soutenir un secteur bancaire solide, capable de répondre aux défis économiques actuels et futurs. »
Cette opération pourrait également être perçue comme un levier pour attirer de nouveaux investisseurs et partenaires étrangers, renforçant ainsi la crédibilité financière du Cameroun sur la scène internationale.
