
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Sam Sévérin Ango s’explique sur l’arrestation du journaliste Alain Dénis Ikoul.
- Il dénonce des attaques personnelles et des pressions politiques dans cette affaire.
- L’affaire relance le débat sur la liberté d’expression et le respect des procédures judiciaires.
L’arrestation du journaliste Alain Dénis Ikoul, directeur du site CFOOT, a provoqué une onde de choc au Cameroun. Au cœur de la polémique, Sam Sévérin Ango, accusé d’avoir orchestré cette interpellation, brise le silence. Dans un communiqué publié ce samedi, il se défend et apporte des précisions sur cette affaire qui divise l’opinion.
Une affaire personnelle, selon Sam Sévérin Ango
Dans son communiqué, Sam Sévérin Ango affirme que cette affaire est avant tout personnelle. Il se dit victime de nombreuses attaques de la part d’Alain Dénis Ikoul et de son média CFOOT. Ces attaques, qualifiées de « systématiques », auraient franchi une limite intolérable pour lui. « Ce procès est un défi personnel, et un engagement à prendre le taureau par les cornes contre la tendance fâcheuse à l’injure à l’encontre des hommes publics », déclare-t-il.
« Ce procès est un défi personnel, et un engagement à prendre le taureau par les cornes contre la tendance fâcheuse à l’injure à l’encontre des hommes publics. »
Sam Sévérin Ango insiste sur la légalité de l’arrestation, réalisée avec l’appui de la gendarmerie et sous l’autorisation du Commissaire du Gouvernement du Tribunal militaire de Yaoundé. Il précise que l’opération a respecté les procédures, sans aucune brutalité. « L’intéressé l’a lui-même reconnu lors de son audition préliminaire », assure-t-il.
Des accusations d’ingérence politique
Le journaliste dénonce également ce qu’il qualifie d’« immixtion du politique » dans cette affaire. Selon lui, des pressions auraient été exercées pour libérer Alain Dénis Ikoul en pleine nuit, au mépris des procédures judiciaires en cours. « À mon grand étonnement, les plus hauts dirigeants du Corps national de la gendarmerie n’avaient pas à interférer », affirme-t-il avec fermeté.
Il salue cependant l’attitude du Lieutenant-Colonel Jean Alain Ndongo, en charge de l’affaire à Yaoundé, pour sa « belle maîtrise de la situation ». Sam Sévérin Ango appelle à ce que la justice suive son cours, sans « intervention des tiers ni de personnalités des hautes sphères de l’État ».
Liberté d’expression vs respect des personnes
Cette affaire relance le débat sur la liberté d’expression et les limites de celle-ci, notamment dans le contexte numérique. Sam Sévérin Ango déplore une « décrépitude des valeurs » et appelle à un sursaut collectif face à l’utilisation irresponsable des libertés offertes par internet.
« Il est temps de remettre en question l’utilisation irresponsable des libertés offertes par le numérique. »
Alors que les réactions fusent dans les milieux journalistiques et politiques, cette mise au point de Sam Sévérin Ango promet de relancer les discussions. D’un côté, la défense de la liberté d’expression. De l’autre, le respect dû aux personnes et aux institutions. Un équilibre délicat à trouver dans une démocratie en mutation.
