
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- La justice sud-africaine a annulé l’autorisation environnementale de TotalEnergies pour l’exploration offshore.
- Le jugement pointe des lacunes dans l’évaluation d’impact environnemental et la participation publique.
- Ce revers pourrait retarder les ambitions énergétiques de l’Afrique du Sud dans cette région stratégique.
TotalEnergies subit un nouveau coup dur en Afrique du Sud. La multinationale française, qui espérait avancer dans l’exploration offshore, voit ses plans contrariés par une décision judiciaire. La Haute Cour du Cap-Occidental a annulé l’autorisation environnementale pour le bloc 5/6/7, situé au large de la côte ouest du pays. Ce jugement, rendu à la suite d’un recours de l’ONG Green Connection, met en lumière des failles dans le processus d’évaluation environnementale et de consultation publique.
Un jugement qui pointe des manquements environnementaux
La décision de la Haute Cour est sans appel : l’évaluation d’impact environnemental réalisée pour le projet était **« profondément déficiente »**. Selon le tribunal, les obligations légales en matière de participation publique et d’analyse des risques n’ont pas été respectées. Les communautés locales, directement concernées par les activités offshore, n’ont pas été suffisamment consultées. De plus, les impacts potentiels sur la **biodiversité marine** n’ont pas été correctement évalués.
« L’évaluation d’impact environnemental était profondément déficiente et ne respectait pas pleinement les obligations légales. » – Jugement de la Haute Cour du Cap-Occidental.
Ce jugement contraint TotalEnergies et son partenaire Shell à suspendre toutes les activités prévues sur le bloc 5/6/7. Les deux entreprises devront reprendre l’ensemble du processus d’évaluation pour se conformer aux exigences légales. Ce revers pourrait retarder considérablement leurs ambitions dans cette zone stratégique, riche en ressources énergétiques.
Un contexte de pression accrue des ONG et des communautés locales
Ce n’est pas la première fois que des projets d’exploration offshore en Afrique du Sud sont freinés par des actions en justice. Les ONG et les communautés locales, de plus en plus mobilisées, exigent une meilleure prise en compte des impacts environnementaux et sociaux. Ce jugement s’inscrit dans une dynamique où la pression croissante pousse les entreprises à revoir leurs pratiques.
TotalEnergies pourrait toutefois relancer le projet en déposant une nouvelle demande d’autorisation. Cependant, cela impliquera de reprendre intégralement l’évaluation d’impact environnemental et de renforcer la participation publique. Un processus long et complexe, qui pourrait retarder encore les perspectives d’exploration dans cette région.
Des conséquences pour la sécurité énergétique de l’Afrique du Sud
Ce contretemps pourrait avoir des répercussions sur la **sécurité énergétique** du pays. L’Afrique du Sud, qui dépend encore largement des énergies fossiles, mise sur l’exploration offshore pour diversifier ses sources d’approvisionnement. Les découvertes récentes de pétrole et de gaz au large de la Namibie voisine avaient renforcé l’intérêt pour cette zone.
Toutefois, ce jugement rappelle l’importance de respecter les normes environnementales et de consulter les communautés locales. Pour TotalEnergies, il s’agit désormais de trouver un équilibre entre ses ambitions économiques et les exigences légales et sociales. Un défi de taille dans un contexte où les enjeux énergétiques et environnementaux sont de plus en plus interconnectés.
