
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Lancement d’une bourse pour journalistes africains spécialisés en santé par Africa CDC, soutenue par la Banque mondiale.
- Objectif : produire des récits rigoureux et lutter contre la désinformation sanitaire.
- Programme de 16 mois avec mentorat, formations et accès à des experts pour cinq journalistes.
Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) vient de lancer une initiative majeure pour renforcer le journalisme en matière de santé. Soutenue par la Banque mondiale, cette bourse vise à former des journalistes africains pour mieux informer les populations face à la désinformation sanitaire.
Une initiative pour renforcer le journalisme de santé
Cette bourse, intégrée au programme de la Bourse des Médias de l’Union africaine (AUMF), s’étend sur 16 mois. Elle permettra à cinq journalistes, un par centre régional de coordination d’Africa CDC, de bénéficier d’un programme complet. Au menu : mentorat, formations techniques, enquêtes de terrain et immersions auprès d’experts en santé publique. Les participants auront également accès à des ressources exclusives, des ateliers pratiques et des visites d’institutions internationales.
« Nous avons besoin d’une nouvelle génération de conteurs capables d’analyser les défis sanitaires du continent avec précision et empathie. »
Margaret Edwin, directrice de la communication et de l’information publique d’Africa CDC, souligne l’importance de cette initiative. Elle insiste sur la nécessité de former des journalistes capables de traiter les enjeux sanitaires avec rigueur et empathie.
Un contexte sanitaire préoccupant
Le contexte en Afrique est alarmant. Le continent supporte 25 % de la charge mondiale de maladies, mais ne dispose que de 1,3 % du personnel de santé mondial, selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Les pays africains doivent faire face à des maladies infectieuses endémiques comme le VIH/SIDA, le paludisme ou la tuberculose, tout en gérant la montée des maladies chroniques et des épidémies émergentes comme Ebola ou la variole du singe.
À cela s’ajoute le fléau de la désinformation. Avec 320 millions d’abonnés à l’internet mobile en Afrique subsaharienne (GSMA), les réseaux sociaux comme WhatsApp, Facebook ou TikTok sont devenus des vecteurs majeurs de fausses informations. Durant la pandémie de Covid-19, des rumeurs sur les vaccins ont circulé massivement, compromettant les campagnes de vaccination.
Lutter contre la désinformation, une priorité stratégique
Cette bourse vise à former des journalistes capables de démystifier les narrations toxiques avec rigueur et responsabilité. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 14 août 2025. Cette initiative répond à un besoin urgent : renforcer la confiance envers les autorités sanitaires et améliorer les réponses d’urgence face aux crises sanitaires.
« Former des journalistes capables de démystifier les narrations toxiques avec rigueur, pédagogie et responsabilité est une priorité stratégique. »
Avec cette bourse, Africa CDC et la Banque mondiale espèrent poser les bases d’un journalisme de santé plus solide, capable de protéger les populations contre les dangers de la désinformation.

