
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- La campagne présidentielle de 2025 au Cameroun est marquée par un duel silencieux entre Paul Biya et Maurice Kamto.
- Le pays souffre d’une crise de récit politique, avec des narrations figées et un manque de vision partagée.
- L’avenir de la parole politique repose sur la capacité à réconcilier la nation avec des idées nouvelles et inspirantes.
À l’approche de l’élection présidentielle de 2025, le Cameroun se prépare à un affrontement politique majeur. Mais cette fois, le duel entre Paul Biya et Maurice Kamto se joue dans un silence presque assourdissant. Deux figures emblématiques, deux visions opposées, et un pays en quête de sens.
Un duel silencieux entre deux légendes
En 2025, le Cameroun retient son souffle. La campagne présidentielle est marquée par l’absence de débats tonitruants et de promesses flamboyantes. À la place, deux noms dominent la scène : Paul Biya, le président en exercice depuis plus de quatre décennies, et Maurice Kamto, leader de l’opposition et figure montante. Ces deux personnalités incarnent des récits déjà écrits, des légendes qui occupent l’espace politique comme des géants silencieux.
“Les uns parlent de continuité, les autres de conquête. Mais dans les deux cas, la narration est figée.”
D’un côté, Paul Biya représente la stabilité, l’incarnation de l’État, presque une institution à lui seul. À 92 ans, il symbolise une constance qui force l’admiration ou l’angoisse, selon les perspectives. De l’autre, Maurice Kamto incarne le changement institutionnel, un défi à l’ordre établi. Entre ces deux pôles, le débat politique semble réduit à une opposition binaire, laissant peu de place à des voix alternatives.
Une nation en panne de récit
Le Cameroun souffre aujourd’hui d’une crise profonde de récit politique. Les slogans et les clashs dominent, mais manquent cruellement de profondeur. Les communicants politiques doivent repenser leur rôle : non pas pour repeindre les façades, mais pour rappeler que le pouvoir, avant d’être conquis, doit être compris. Gouverner, c’est d’abord raconter.
Le pays est en attente d’un récit commun, d’une vision partagée. Un peuple sans rêve, sans miroir dans lequel se projeter, est un peuple en quête de sens. Les Camerounais aspirent à des idées nouvelles, des voix capables de réconcilier la nation avec elle-même.
L’avenir de la parole politique
Pour sortir de cette impasse, la communication politique doit évoluer. Elle doit dépasser les slogans réchauffés et les oppositions stériles. 2025 ne sera pas l’année des cris, mais celle des présences signifiantes. Les leaders qui survivront à cette campagne seront ceux qui sauront incarner une vision authentique et inspirante.
Le défi est grand, mais l’espoir réside dans les imaginaires neufs. Ceux qui oseront parler au plus juste, qui sauront toucher le cœur des Camerounais, auront une place à part. Car le Cameroun n’est pas seulement un pays à gouverner, c’est un peuple à inspirer.
