
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- La mine d’or Kalana, première mine industrielle du Mali, va reprendre ses activités après des années d’inactivité.
- Un accord entre le gouvernement malien et Endeavour Mining prévoit une mise en service dans 18 mois.
- La mine pourrait produire jusqu’à 4 tonnes d’or par an pendant 11 ans.
La mine d’or Kalana, symbole de l’histoire minière du Mali, s’apprête à renaître. Après des années d’inactivité, un protocole d’accord signé entre le gouvernement et Endeavour Mining relance ce projet emblématique. Ce retour pourrait marquer un tournant économique pour le pays, avec des perspectives de production significatives.
Un projet historique relancé
La mine de Kalana a marqué l’entrée du Mali dans l’ère de l’exploitation minière industrielle en 1984. Avec l’appui technique des Soviétiques, cette mine publique produisait environ 500 kg d’or par an jusqu’en 1991, date à laquelle les activités ont été interrompues. Rachetée en 2017 par Endeavour Mining, Kalana dispose encore d’un potentiel important : selon une étude de 2021, elle pourrait produire 150 000 onces d’or par an (environ 4 tonnes) pendant 11 ans.
« Cette mine a un rôle historique pour le Mali. Sa réouverture pourrait redynamiser toute la région. »
Le protocole d’accord signé avec Endeavour prévoit le démarrage des travaux dans 6 mois et une mise en service dans 18 mois. Ce projet s’inscrit dans le cadre du nouveau code minier de 2023, qui permet à l’État malien de détenir jusqu’à 35 % des parts des mines, contre 20 % actuellement pour Kalana.
Des perspectives économiques prometteuses
La réouverture de Kalana pourrait générer un chiffre d’affaires annuel de 135 milliards de FCFA (238 millions de dollars). En parallèle, deux autres mines, Bagama et Faboula, seront également relancées, avec des revenus estimés à 50 et 75 milliards de FCFA respectivement. Ces projets pourraient ainsi renforcer l’économie locale et nationale.
Le ministre malien des Finances, Alousséni Sanou, a souligné l’importance de ces initiatives : « Somika a une durée de vie de 10 ans et nous comptons avoir à peu près 135 milliards FCFA de chiffre d’affaires par an. » Ce potentiel économique pourrait également attirer de nouveaux investisseurs dans le secteur minier malien.
Les défis de la relance
Malgré ces perspectives, des défis subsistent. Endeavour Mining n’a pas encore commenté les détails du financement ni les sociétés impliquées dans les travaux. L’étude de 2021 estime le coût de la construction à 297 millions de dollars. Par ailleurs, la mine devra s’adapter aux exigences du nouveau code minier, qui impose une meilleure répartition des bénéfices entre l’État et les investisseurs locaux.
La réouverture de Kalana pourrait toutefois renforcer la position d’Endeavour Mining en Afrique de l’Ouest. Premier producteur d’or dans la région, le groupe exploite déjà des mines au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Avec Kalana, il pourrait étendre son empreinte au Mali, tout en contribuant au développement économique local.
