
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- Des accusations de manipulations politiques pour empêcher la candidature de Maurice Kamto à la présidentielle de 2025.
- Des indices suggèrent une stratégie organisée pour écarter Kamto, notamment des irrégularités autour de son investiture par le Manidem.
- La notion de « Kamtophobie » décrit une opposition systémique au sein du pouvoir contre Maurice Kamto.
Alors que la présidentielle de 2025 approche, des voix s’élèvent pour dénoncer une possible stratégie gouvernementale visant à écarter Maurice Kamto de la course. Entre accusations de manipulations et irrégularités, la tension monte autour de cette élection majeure.
Une stratégie d’exclusion mise en lumière
Des observateurs politiques estiment qu’une construction gouvernementale serait en œuvre pour empêcher la candidature de Maurice Kamto. Cette hypothèse repose sur plusieurs indices, notamment des actions orchestrées par le ministère de l’Administration territoriale et Elecam, l’organe électoral camerounais.
Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale, a multiplié les déclarations visant à discréditer Kamto. Lors d’une session en juillet 2024, il a présenté des vidéos montrant l’ancien président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) boycottant les élections de 2020. Ces actions, selon certains, visaient à justifier une exclusion de Kamto pour des raisons légales.
« Les lois de la République sont là, elles seront respectées. Un adulte a pris sur lui de boycotter les élections en 2020 sachant qu’il devait être exclu d’office de l’élection présidentielle de 2025. »
Des irrégularités autour de l’investiture du Manidem
Maurice Kamto, investi par le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), a vu son nom absent de la liste des candidats validés par Elecam. Cette décision repose sur une prétendue « pluralité d’investiture », une situation complexifiée par des incidents suspects.
Le site officiel du ministère de l’Administration territoriale a subi un piratage, modifiant le nom du dirigeant du Manidem. Bien que le ministère ait évoqué une attaque informatique, cette explication peine à convaincre. De nombreux observateurs s’interrogent sur la coïncidence de ces événements, qui semblent cibler spécifiquement Kamto.
La « Kamtophobie » : une opposition systémique
Le concept de « Kamtophobie » décrit une hostilité envers Maurice Kamto au sein du pouvoir en place. Ce courant, présent depuis 2018, reflète une peur de voir Kamto incarner un changement politique. Les partisans de Kamto dénoncent un régime qu’ils jugent corrompu et autoritaire, tandis que les proches du président Paul Biya voient en Kamto une menace.
Cette opposition systémique pourrait expliquer les efforts déployés pour empêcher sa candidature. La question reste ouverte : jusqu’où ira cette stratégie pour écarter un adversaire politique perçu comme dangereux ?
