
⏱️ Pas le temps ? Voici l’essentiel à retenir de cette actualité
- La Namibie et l’Afrique du Sud collaborent pour créer un pipeline d’hydrogène vert 100% africain.
- Ce projet vise à renforcer la coopération énergétique régionale et à soutenir les ambitions nationales en matière d’énergie décarbonée.
- Il s’inscrit dans une nouvelle dynamique africaine, privilégiant la mutualisation des infrastructures et la réduction des coûts.
La Namibie et l’Afrique du Sud viennent de franchir une étape majeure dans leur coopération énergétique. Les deux pays finalisent actuellement un projet de pipeline d’hydrogène vert, entièrement intra-africain. Ce corridor, reliant les zones côtières de Lüderitz en Namibie et de Saldanha Bay en Afrique du Sud, illustre une nouvelle vision régionale pour l’énergie propre.
Un corridor énergétique inédit en Afrique
Ce projet est une première en Afrique. Contrairement aux corridors existants, comme le SoutH2 Corridor et le North Africa Hydrogen Backbone, qui ciblent principalement le marché européen, ce pipeline est conçu pour répondre aux besoins énergétiques du continent. Il s’agit du premier corridor transfrontalier d’hydrogène vert associant exclusivement des États africains.
L’initiative repose sur un protocole d’accord signé en mai 2024, suivi d’une étude de préfaisabilité conjointe finalisée en décembre de la même année. Une réunion intergouvernementale tenue au Cap le 9 juillet 2024 a marqué le lancement officiel de cette collaboration.
« Ce projet revêt une dimension stratégique. Il marque une rupture avec le modèle dominant des corridors africains d’hydrogène, généralement orientés vers l’Europe. »
Des ambitions convergentes entre Namibie et Afrique du Sud
Les deux pays partagent des objectifs complémentaires. La Namibie, riche en ressources renouvelables, voit dans ce projet une opportunité de valoriser sa production d’hydrogène vert au-delà de ses frontières. De son côté, l’Afrique du Sud souhaite sécuriser son approvisionnement en énergie bas-carbone pour alimenter ses pôles industriels.
Ce corridor énergétique s’inscrit dans une logique de coopération régionale. Il vise à structurer un réseau capable de soutenir les ambitions nationales en matière d’énergie décarbonée, tout en réduisant les coûts liés aux infrastructures exclusivement exportatrices.
Une nouvelle approche pour l’énergie africaine
Ce projet illustre une rupture avec les modèles dominants. Plutôt que de se tourner uniquement vers l’exportation, il privilégie la mutualisation des infrastructures entre pays producteurs. Cette approche pourrait réduire les coûts et renforcer la souveraineté énergétique du continent.
Les autorités régionales travaillent actuellement à la finalisation d’un accord de jumelage institutionnel. Cet accord encadrera la coopération dans la phase de conception du plan directeur, financée par des partenaires internationaux. Ce projet pourrait servir de modèle pour d’autres initiatives similaires en Afrique.
« La mise en œuvre structurée de ce projet traduit une nouvelle approche des ambitions énergétiques africaines, fondée sur la convergence entre pays producteurs et la mutualisation des infrastructures. »
